Le président malien Ibrahim Boubakar Keita a indiqué, samedi à Bamako, que les liens unissant l'Algérie et le Mali étaient tellement «profonds», qu'«aucune conjoncture ne pourrait remettre en cause», soulignant que l'Algérie avait le «souci permanent de refonder le tissu d'un Mali déchiré». «Ce qui a été scellé entre le Mali et l'Algérie a été tellement profond qu'aucune conjoncture ne pourrait remettre en cause. Il y a entre les deux pays des liens de fraternité et de confiance, trempés dans le sang», a déclaré à la presse algérienne M. Keita, au terme de l'audience qu'il a accordée au ministre des Affaires étrangères algérien, Ramtane Lamamra. Il a ajouté que l'Algérie s'était toujours montrée «soucieuse» de la situation du Mali, soulignant le rôle qu'elle joue pour refonder «le tissu d'un Mali lardé et déchiré». M. Lamamra est arrivé vendredi soir à Bamako après s'être rendu respectivement à Nouakchott et à Ouagadougou, dans le sillage d'une tournée dans les pays du Sahel entrant dans le cadre de la tenue des consultations et des contacts permanents avec ces pays voisins de l'Algérie. Il prendra part samedi aux travaux de la 3ème session du Comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le Nord-Mali et aux travaux de la réunion interministérielle des pays du sahel aujourd'hui Par ailleurs, l'étape de Niamey (Niger) qui était au programme initialement de M. Lamamra a été reportée d'un commun accord à une date ultérieure, en raison de la participation du président nigérien Mohamed Issoufou et son ministre des Affaires étrangères, Mohamed Bazoum, à un sommet en France, suite au rapt de jeunes filles au Nigéria.