Selon M.Keita, «ce qui a été scellé entre le Mali et l'Algérie a été tellement profond qu'aucune conjoncture ne pourrait remettre en cause». Les relations entre Alger et Bamako se renforcent davantage. Le président malien, Ibrahim Boubakar Keita a indiqué, hier à Bamako, que les liens unissant l'Algérie et le Mali étaient tellement «profonds, qu'aucune conjoncture ne pourrait remettre en cause». Le président malien a salué le rôle mené par l'Algérie pour rétablir la paix dans son pays. «L'Algérie avait le souci permanent de refonder le tissu d'un Mali déchiré», a reconnu M.Keita aux termes de l'audience qu'il a accordée au ministre des Affaires étrangères algérien, Ramtane Lamamra, qui effectue une tournée dans le Sahel. Selon M.Keita, «ce qui a été scellé entre le Mali et l'Algérie a été tellement profond qu'aucune conjoncture ne pourrait remettre en cause. Il y a entre les deux pays des liens de fraternité et de confiance, trempés dans le sang». Le président malien témoigne que l'Algérie s'était toujours montrée «soucieuse» de la situation du Mali, soulignant le rôle qu'elle joue pour refonder «le tissu d'un Mali lardé et déchiré». En plus du président malien, l'ONU et l'UA ont relevé l'importance de la contribution de l'Algérie. «L'Algérie a un rôle très important à jouer pour aider à la l'instauration de la paix et la reconstruction du Mali», a indiqué, hier à Bamako, le représentant spécial du secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, le chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali, Bert Koenders. Cet émissaire a réaffirmé l'appui de l'ONU pour la reconstruction du Mali. «L'Algérie le fait déjà et nous sommes à leurs côtés pour coopérer ainsi qu'avec les pays de la région pour accompagner les Maliens en vue d'aboutir à la paix», a-t-il souligné au terme de ses entretiens avec le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. M.Koenders a jugé qu'il était «urgent et important» de démarrer les pourparlers inclusifs entre Maliens pour arriver à la paix et à la stabilité. De son côté, le haut représentant de l'Union africaine pour le Mali et le Sahel, Pierre Buyoya, a indiqué que son organisation suivait avec intérêt ce que faisait l'Algérie dans la résolution des conflits dans les pays de la région, notamment au Mali. «Nous suivons avec intérêt ce que fait l'Algérie dans la région, en particulier au Mali pour rapprocher les Maliens. Nous tenons à affirmer notre soutien à cette approche», a déclaré M.Buyoya. M.Lamamra est arrivé vendredi soir à Bamako après s'être rendu respectivement à Nouakchott et à Ouagadougou, dans le sillage d'une tournée dans les pays du Sahel entrant dans le cadre de la tenue des consultations et des contacts permanents avec ces pays voisins de l'Algérie. Il a pris part hier aux travaux de la 3ème session du Comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le Nord-Mali et aux travaux de la réunion interministérielle des pays du Sahel prévue pour aujourd'hui. Par ailleurs, l'étape de Niamey (Niger) qui était au programme initialement de M.Lamamra a été reportée d'un commun accord à une date ultérieure en raison de la participation du président nigérien, Mohamed Issoufou, et son ministre des Affaires étrangères, Mohamed Bazoum à un sommet en France, suite au rapt de jeunes filles au Nigéria.