Alger va abriter du 26 au 29 mai la 17e session de la conférence ministérielle sous le thème : «Solidarité renforcée pour la paix et la prospérité» du Mouvement des pays non- alignés (MNA). Les observateurs prévoient une confrontation diplomatique entre le Maroc et l'Algérie, vu les tensions qui persistent entre les deux voisins à la question du Sahara Occidental, alors que l'Algérie a toujours affiché son soutien ferme au Polisario, du moment que le Maroc est un élément fondateur de cette organisation. Le soutien des pays non- alignés à la cause sahraouie a été maintes fois réitéré à la faveur des nombreuses réunions tenues tant au niveau de l'Assemblée générale que celui du Conseil de sécurité de l'ONU, allant dans le sens du droit inaliénable du peuple sahraoui et de tous les autres peuples à l'autodétermination. Lors de sa dernière réunion au Sommet à Téhéran en 2012, le MNA a réitéré la nécessité pour le peuple sahraoui de jouir de son droit à l'autodétermination et à la liberté conformément aux principes et objectifs de la charte de l'ONU et en application de la résolution 1514 adoptée par l'Assemblée générale le 14 décembre 1960 et relative à l'octroi de l'indépendance aux peuples et territoires colonisés. Le Mouvement a insisté également sur le respect de l'aspiration du peuple sahraoui à s'exprimer librement, d'où l'impérieuse nécessité d'un référendum d'autodétermination. Il est à souligner que le Mouvement des pays non-alignés (MNA) est connu, comme le montre son historique par son engagement dans la défense des aspirations des peuples à la liberté et à l'autodétermination. Dès son émergence, il a été un facteur essentiel dans le processus de décolonisation qui a permis à plusieurs pays d'arracher leur indépendance. Il déploie des actions de soutien en faveur des mouvements de libération nationaux en lutte contre l'occupation étrangère et contre la ségrégation raciale. Son objectif fondamental vise à soutenir le droit des peuples à l'autodétermination et à la souveraineté et à défendre l'intégrité territoriale des Etats qui le composent, ainsi que la lutte contre l'apartheid, la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats et le rejet de l'utilisation de la force dans les relations internationales. Le MNA a aussi défendu en faveur de la question palestinienne qui demeure toujours au centre des préoccupations. Il n'a jamais cessé de soutenir les droits légitimes du peuple palestinien à l'autodétermination et à l'instauration d'un Etat indépendant. Le mouvement des non-alignés, a vu le jour lors de la conférence de Bandung (1955), et institutionnalisé à Belgrade en 1961, a joué un rôle prépondérant dans le processus de maintien de la paix et de la sécurité internationales dans un contexte marqué par la guerre froide. L'Algérie qui a adhéré au MNA est actuellement un membre influent. Cette organisation constitue le plus grand rassemblement en dehors des Nations unies dont les pays membres représentent les deux tiers de l'organisation onusienne et comptent 55% des habitants du globe. La réforme du Conseil de sécurité devrait être abordée, selon le MNA, d'une manière «globale, transparente et équilibrée». Il faudrait faire en sorte que l'ordre du jour du Conseil reflète les besoins et les intérêts des pays tant en développement que développés, d'une manière «objective, rationnelle, non sélective et non arbitraire», rapporte l'APS.