Le secrétaire général du parti de l'Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, a affirmé, hier au siège national du parti à Alger, que la révision de la Constitution vise, notamment «la préservation du régime républicain pluraliste en place». «L'ANR soutient le projet de révision de la Constitution devant garantir la stabilité et l'indépendance des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, pour la consécration des principes de la déclaration du 1er -Novembre», a affirmé M. Sahli, lors d'une conférence de presse. Belkacem Sahli a plaidé à Alger pour l'adoption d'un régime semi présidentiel dans la nouvelle Constitution. Dans son intervention, Sahli a souligné que son parti plaidait pour «l'instauration d'un régime semi présidentiel avec des prérogatives plus larges pour le chef du gouvernement et pour le Parlement». Qualifiant l'amendement de la Constitution d'étape cruciale dans les réformes politiques, Sahli a estimé que la prochaine Constitution doit définir «clairement» la nature du régime politique qui sera adopté par l'Algérie. Sahli a appelé les partis politiques, toutes tendances confondues, à se mobiliser afin d'assurer un cahier de charges crédibles et intègres pour une Constitution historique. Sahli s'est saisi de l'occasion pour soumettre en juin prochain au chef du cabinet les propositions de sa formation politique concernant l'enrichissement de la loi fondamentale du pays. Sahli a indiqué que «son parti a été invité par Ouyahia à livrer une série de propositions à ce propos. Le parti, a, à ce titre, soumis diverses appréciations concernant, notamment, le caractère républicain de l'Etat, le respect de la liberté individuelle et collective, le régime semi-présidentiel, la question de la séparation des pouvoirs, les prérogatives assignées au Conseil de la nation et la constitutionnalisation des conseils consultatifs». En outre, M. Sahli a rappelé que «les réformes engagées depuis 2011 ont fait éviter au pays la fièvre des révolutions arabes». Néanmoins, il a estimé qu'«en dépit de ses importantes réalisations, le pays reste confronté à de multiples problèmes qu'il faudra résoudre entre Algériens, au travers de la réconciliation, du pardon et l'unité des rangs». Par ailleurs, le secrétaire général de l'ANR a précisé que sa formation politique œuvre pour le rétablissement de la confiance, invitant dans cette perspective toutes les tendances politiques à s'unir au projet initié par le président de la République. Le conférencier a conclu son intervention en affirmant que le changement de la Constitution doit passer par un référendum.