Le poste de chef de gouvernement doit être attribué à la majorité parlementaire», a déclaré Saâdani, qui propose d'intégrer «l'opposition au sein de l'exécutif pour mettre en place un mode de gouvernance consensuel». Contrairement au projet de révision constitutionnelle envoyé aux partis où le pouvoir affiche clairement sa préférence pour le régime présidentiel, le FLN propose un régime semi-présidentiel. «Un régime semi-présidentiel qui renforce le rôle du Parlement ainsi que le principe de la séparation des pouvoirs, garantit l'indépendance de la justice tout en élargissant les libertés et en accordant des droits à l'opposition», explique le FLN. Le FLN qui réclame le poste de Premier ministre après la révision de la Constitution veut que le Parlement puisse contrôler le travail de l'Exécutif. Le FLN a recommandé, dans un communiqué rendu public lundi à l'issue d'une réunion de son bureau politique présidée par son secrétaire général, Amar Saâdani, de «suivre le programme du président de la République qui est le président d'honneur du parti et œuvrer à sa concrétisation sur le terrain». Après avoir passé en revue l'actualité politique nationale, le bureau politique s'est particulièrement focalisé sur les préparatifs de la neuvième session ordinaire du comité central qui se tiendra les 23 et le 24 juin, à Alger. Dans ce sillage, le bureau politique a exprimé sa satisfaction et salué «l'adhésion de la base et sa mobilisation autour des instances dirigeantes du parti», selon le communiqué. S'agissant de la révision constitutionnelle, le communiqué précise qu'après avoir écouté un exposé de la commission chargé de l'étude du document portant projet de révision de la constitution, le bureau politique a exprimé «la volonté du parti à participer activement à enrichir le document sur la révision de constitution pour concrétiser l'Etat de droit, le respect du choix du peuple et pérenniser les principes de la démocratie». Dans cette optique, le bureau politique du FLN a exhorté toutes les forces politiques, la société civile, ainsi que les organisations professionnelles et estudiantines, les personnalités et les compétences nationales «à participer au débat sur le document de la révision constitutionnelle, en vue de parvenir à une Constitution consensuelle, à laquelle tout le monde peut participer». Le secrétaire général du FLN a indiqué dans une déclaration à la presse, à la fin de la réunion du bureau politique, que les partis de l'opposition doivent s'impliquer activement en faisant part de leurs propositions concernant la révision constitutionnelle, et ce, pour la stabilité du pays.