Le plan d'action du gouvernement pour la mise en œuvre du programme du président de la République sera présentée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, demain devant l'Assemblée populaire nationale (APN). Demain, l'APN reprend ses travaux dans une audience qui sera marqué d'emblée par la nomination d'un nouveau député, suivi directement par la présentation du plan d'action du gouvernement pour l'exécution du programme du président de la République par le Premier ministre. conformément à l'article 80 de la Constitution. Les débats débuteront immédiatement après la présentation du plan et se poursuivront jusqu'au jeudi 5 juin, avant que Sellal réponde aux interventions et aux questionnements des députés. Le plan d'action du gouvernement s'articule autour de plusieurs axes dont celui de la consolidation de l'Etat de droit, du renforcement de la stabilité et de la promotion du dialogue national. Dans ce cadre, le gouvernement continuera à assurer, selon ce plan, « un suivi rigoureux des dossiers des victimes de la tragédie nationale jusqu'à la clôture de ce dossier». Le gouvernement vise, par cette politique, à consolider la cohésion sociale et l'unité nationale. Parallèlement, l'Exécutif continuera de mener « la lutte antiterroriste», tout en poursuivant sa politique de «la main tendue» pour permettre «la repentance des égarés». Sur un autre plan, le gouvernement veut s'ouvrir sur la société à travers la mise en place d'une politique pour «la promotion de la démocratie participative et la décentralisation» de la décision. S'agissant de la décentralisation, il est surtout question d'un nouveau découpage administratif pour permettre le rapprochement de l'administration de ses administrés, notamment dans le sud du pays où les territoires sont immenses et souvent dépeuplés. Durant ce présent quinquennat, le gouvernement compte également développer de nouveaux rapports avec le Parlement à travers un dialogue en continu. Ainsi, le gouvernement prévoit, dans le cadre de la prochaine Constitution, d'intensifier les efforts visant à valoriser la pratique parlementaire, notamment par «le renforcement de la séparation des pouvoirs, la consolidation du rôle du Parlement et l'affirmation de la place et des droits de l'opposition dans la vie politique et parlementaire». Parmi les objectifs que compte réaliser le gouvernement, figure aussi l'aspect relatif à «la promotion d'un service public performant». Il est question principalement «d'éradiquer toutes formes d'abus et de dépassements qui nourrissent la corruption et le sentiment d'exclusion, d'injustice et de marginalisation». L'autre point crucial consigné dans le plan d'action du gouvernement est «la réforme de la justice et le renforcement de son indépendance». Pour atteindre cet objectif, il est surtout question de rendre «crédible» la décision de justice, la mise en place d'une politique de formation visant à renforcer l'indépendance du pouvoir judiciaire, la modernisation de la justice, la réalisation et l'ouverture de nouvelle infrastructures judiciaires et l'approfondissement de la réforme pénitentiaire. Par ailleurs, le secteur de la communication constitue un axe important dans l'action du gouvernement de la période allant de 2014 jusqu'à 2019. Il veut en faire un outil pour «le développement économique et social». Cette ambition vise, notamment, à consacrer «la liberté de la presse, d'expression et du droit du citoyen à une information crédible et objective». A cet effet, le plan prévoit «la mise en place des autorités légales de régulation de la presse écrite et audiovisuelle qui seront accompagnées d'un conseil d'éthique et de déontologie». Cette décision sera accompagnée par une autre mesure qui consacre «l'ouverture du champ audiovisuel et la création de chaînes de télévision de droit algérien, selon les normes universelles». L'ouverture du secteur de l'information cible également la radio avec «l'installation du réseau de diffusion numérique», en remplacement du réseau analogique existant.