La présidence de la République a indiqué, dans un communiqué, que dans le cadre de la préparation de la révision constitutionnelle dont il a été chargé par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, Ahmed Ouyahia, ministre d'Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, a reçu du dimanche 8 au jeudi 12 juin courant, 22 partenaires. Il s'agit de cinq personnalités, six associations, partis politiques et trois compétences nationales. Toutes ces rencontres ont été rapportées par la presse. Ce jeudi, les mandats présidentiels, l'attribution des postes de responsabilité et la nécessité d'éviter les erreurs du passé ont constitué les plus importantes propositions des consultations sur la révision de la Constitution. «Accorder de l'importance aux compétences et répartir les postes de responsabilités à la tête des institutions de l'Etat selon les qualifications, dans la nouvelle Constitution», est une nécessité pour le président du Parti républicain progressiste (PRP), Idriss Khoudir. A l'issue de sa rencontre avec Ahmed Ouyahia, dans le cadre des consultations sur le projet de la révision de la Constitution, M. Khoudir a mis en exergue la nécessité de «répartir les fonctions à la tête de l'Etat selon les compétences pour assurer le bon fonctionnement des affaires de la cité afin de garantir l'épanouissement du citoyen». De son côté, la présidente du Mouvement de la jeunesse démocratique (MJD), Chalabia Mahdjoubi, a plaidé pour la création d'un Conseil présidentiel, dont le président aura la charge de seconder le chef de l'Etat dans ses fonctions. Elle a aussi proposé de modifier l'appellation du Premier ministre pour la remplacer ensuite par «président du Conseil des ministres», avec, selon elle, «des prérogatives élargies». La présidente du MJD a proposé de confier au haut Conseil islamique le rôle d'émettre des fatwas, ainsi que la mise en place d'une haute Cour constitutionnelle. Mme Chalabia a également préconisé un mandat présidentiel d'une durée de cinq ans renouvelable une seule fois. Pour sa part, le président du Mouvement national pour la nature et le développement (MNND), Abderrahmane Akif, a jugé le débat qu'il a mené avec M. Ouyahia de «constructif». Sa formation politique avait remis une série de propositions pour la révision de la Constitution. En sa qualité de personnalité nationale, El-Hachemi Sahnouni a préconisé la contribution de «tout le monde pour corriger les erreurs du passé» pour l'édification d'un pays «prospère». Il a ajouté qu'il était «impératif» d'éviter à l'Algérie «le climat de discorde» persistant dans certains pays, notamment la Syrie, la Libye et l'Irak, relevant dans ce cadre que l'Algérie possédait tous les moyens et les potentialités nécessaires pour qu'elle soit un pays «fort, paisible et prospère». A noter que le 15 mai dernier, la présidence de la République avait adressé des invitations à 150 partenaires constitués notamment des partis politiques, organisations et associations nationales représentants de diverses corporations, en vertu de la décision du président Bouteflika, prise le 7 mai dernier, en Conseil des ministres. Les invitations ont été acceptées par 30 personnalités sur 36 destinataires, 52 partis politiques sur 64 invités, toutes les organisations et associations nationales destinataires d'une invitation et les 12 professeurs d'universités sollicités. La concertation sur le projet de révision de la Constitution se poursuivra durant la semaine prochaine et verra la tenue de 20 rencontres avec 30 interlocuteurs, à savoir sept personnalités nationales, sept partis politiques, 12 associations et quatre compétences nationales. Ces rencontres seront couvertes par la presse nationale, mentionne un communiqué la présidence de la République.