Le conseiller auprès du président de la République, Kamal Rezag Bara, a présenté devant l'ONU, à New York, l'approche de l'Algérie dans sa lutte contre le terrorisme, qui est considérée, a-t-il soutenu, comme une contribution dans les efforts régionaux et internationaux visant à consolider la coopération dans la lutte contre ce fléau mondial. M. Rezag Bara intervenait à l'Assemblée générale de l'ONU qui s'est réunie pour la 4e revue de la Stratégie mondiale de l'ONU de lutte contre le terrorisme adoptée en 2006 par les Nations unies comme un instrument mondial visant à améliorer le contre-terrorisme aux niveaux national, régional et international. Dans son intervention, il a expliqué que la démarche de l'Algérie dans la lutte antiterroriste avait été élaborée sur la base de l'évaluation des risques et des défis posés par ce fléau aux niveaux national et régional. Cette approche, a-t-il précisé, est considérée comme une contribution importante s'inscrivant dans les efforts régionaux et internationaux visant à établir la coopération et la coordination dans le cadre de la Stratégie mondiale de l'ONU et d'autres mécanismes régionaux. Soutenant que la dimension politique est d'une importance primordiale dans l'approche algérienne de lutte contre le terrorisme, M. Rezag Bara a rappelé devant l'ONU la mise en place de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, adoptée par référendum en 2005, qui a permis de rétablir la paix civile, la cohésion et la solidarité nationales au sein de la société algérienne. Cette politique, a-t-il noté, a permis non seulement de mettre un terme à la tragédie nationale mais également d'accélérer le développement économique et social à travers plusieurs programmes de développement ambitieux qui ont contribué à la réduction du chômage, à ouvrir divers horizons aux jeunes et à encourager les investissements productifs dans le pays. Par ailleurs, l'intervenant algérien n'a pas manqué de souligner devant l'ONU que la lutte contre le terrorisme ne pourrait être couronnée d'un succès durable si elle n'est pas traitée à partir de sa source idéologique et par la lutte contre les discours extrémistes qui influent sur les personnes vulnérables. C'est dans ce sens que l'Algérie a œuvré dans l'élaboration de programmes d'enseignement religieux et d'éducation qui promeuvent les principes fondamentaux de tolérance, de paix et des droits de l'Homme, a-t-il dit. M. Rezag Bara a également mis en exergue les réformes politiques engagées par l'Algérie pour consolider la démocratie, l'Etat de droit et la protection des libertés publiques ainsi que la poursuite des réformes économiques et institutionnelles et le confortement des bases à même d'assurer le progrès social et réduire les disparités sociales. Poursuivant son intervention, l'orateur a soutenu, par ailleurs, que la politique de l'Algérie dans la lutte contre le terrorisme transnational comportait une dimension régionale d'une extrême importance, et ce, à travers un partenariat solide et multiforme avec les pays de la région du Sahel qui connaissent, depuis ces dernières années, des développements et des défis dangereux de par l'expansion des activités des groupes terroristes dont, en particulier, l'organisation d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). A ce propos, il a indiqué que l'Algérie s'était particulièrement mobilisée avec les pays voisins pour renforcer la coopération dans la lutte contre le terrorisme dans la région par la mise en place de mécanismes multiples qui recommandent la nécessité de traiter la situation sécuritaire et les défis politiques dans le cadre du respect des souverainetés des Etats et de leur unité nationale tout en s'ouvrant à la coopération dans le développement économique et dans le domaine humanitaire. Néanmoins, il a souligné devant la communauté internationale que la situation d'insécurité dans certains pays de la région et la recrudescence des activités terroristes étaient également liées aux activités de contrebande d'armes et de trafic de drogue. En abordant cette question, il a alors attiré l'attention de l'ONU sur la nécessité de lutter contre le financement du terrorisme avec plus de rigueur, dont notamment la lutte contre les enlèvements contre rançons que les groupes terroristes exigent en échange de libération des otages ou d'obtention de concessions politiques. Sur un autre plan, il a exprimé la satisfaction de l'Algérie quant à son niveau de coopération avec les mécanismes et comités des Nations unies spécialisés dans la lutte contre le terrorisme, tout en réitérant que l'Algérie appuie pleinement la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations unies. L'adhésion de l'Algérie au Forum mondial de lutte contre le terrorisme (GCTF, créé en 2011 et dont l'Algérie est l'un des 30 membres fondateurs) est une nouvelle confirmation de son ferme engagement à participer à tout effort sérieux pour promouvoir la coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme. Outre sa participation à la conférence de cette 4e revue de la Stratégie mondiale de l'ONU de lutte contre le terrorisme, M. Rezag Bara a également pris part à la réunion d'experts qui a regroupé plusieurs pays avec le comité 1267 du Conseil de sécurité chargé des sanctions contre Al-Qaïda et le coordonnateur de l'équipe d'appui analytique et de surveillance des sanctions de ce comité. A rappeler que la Stratégie mondiale de l'ONU de lutte contre le terrorisme, dont l'évaluation est faite tous les deux ans par les pays membres des Nations unies, repose sur des recommandations dans quatre grands domaines. Ces quatre piliers sont, en l'occurrence, l'analyse des conditions propices à la propagation du terrorisme, la prévention et la lutte contre le terrorisme, le renforcement des moyens dont disposent les pays pour lutter contre ce fléau et le renforcement du rôle du système des Nations unies dans ce domaine, ainsi que la garantie du respect des droits de l'Homme dans cette lutte.