Premier match du Mondial-2014, première victoire, premières inquiétudes et premières protestations. Ce que redoutent un nombre d'équipes est présent au Brésil. L'arbitrage. La hantise des joueurs. Le virus qui déstabilise le sport. Brésil – Croatie, une égalisation qui annonçait la couleur de l'arbitrage puisque celle-ci a eu lieu sur une tonalité d'un hors jeu et un penalty presque imaginaire. Des fautes non sifflées, des joueurs assommés. Voilà un schéma tactique que redoute la compétition. En fait, en dehors de sa valeur, de ce qu'elle va étaler durant un mois, en dehors de ce que les joueurs vont tenter de séduire, le milliard de téléspectateurs craint cet homme en noir qui risquerait de tout gâcher. Menés au score pendant près de trente minutes et bien aidés par l'arbitre. La Seleção par le biais de Neymar (2e) et Oscar, ces deux buteurs du Brésil la mette sur le premier rail vers cette coupe du monde. On retiendra la méchante faute commise par Marcelo, qui dérouta son équipe en marquant contre son camp. La consternation dans les tribunes se faisait sentir au stade Itaquera de Sao Paulo après que Marcelo marqua contre son camp, chose inédite en Coupe du monde pour la Seleção. «Nous avons l'obligation de gagner le titre. On n'organise pas la Coupe pour être troisième ou quatrième», avait confié le coach de l'équipe «la plus titrée de l'histoire du Mondial avec ses cinq étoiles». Il fallait attendre la 29e minute pour assister à une égalisations douteuse de Neymar qui a pris d'ailleurs un carton jaune à la (26e). Quelques minutes plus tard, on assistera à une charge d'Olic sur Julio Cesar, d'où l'arbitre refusera d'ailleurs ce but égalisateur à la Croatie. «Lourd score (3-1) pour les invités de cette coupe, mais rien n'est encore joué», soutiennent les joueurs. A la fin de la rencontre Niko Kovac, le sélectionneur croate, dira tout simplement que «les hôtes de cette Coupe du monde 2014 ont été visiblement avantagés par deux erreurs d'arbitrage. Un penalty inexistant sifflé contre Dejan Lovren et transformé par Neymar, puis une égalisation à (2-2) des Croates refusée pour une faute fantôme d'Olic sur le gardien Julio Cesar». «Je suis fier de mon équipe», a réagi Kovac en conférence de presse à l'issue de cette rencontre électrique. «Je ne comprends pas ce penalty. Je crois que nous méritions au moins un point après cette prestation. On a bien joué tactiquement. J'espère que l'on gagnera notre deuxième match.» Sur un ton ferme mais pesé, Kovac n'a pas manqué de se braquer contre l'arbitrage de ce premier match. «Aujourd'hui, c'était ridicule et si on continue comme ça, cette Coupe du monde sera un grand cirque», a-t-il lancé. Tout en ajoutant : «C'est la vie et on va continuer notre parcours. Le Brésil n'a pas besoin d'un arbitrage favorable, c'est une grande équipe. Je ne veux pas blâmer Fred. Ça fait partie du jeu. Je blâme l'arbitre pour cette décision.» «Des millions de gens ont vu qu'il n'y avait pas de penalty. On ne mérite pas cela car nous avons montré que nous pouvions jouer face au Brésil. Il n'y a pas de respect et c'est honteux d'avoir pris une telle décision. On ne peut rien faire contre 12 joueurs. Je suis triste», a raconté avec tristesse et colère le Croate Dejan Lovren, défenseur au Southampton FC. «Je pense que c'était un penalty et l'arbitre l'a vu comme des millions de gens. C'est à l'arbitre de décider et d'interpréter», a déclaré Luiz Felipe Scolari, le coach brésilien aux médias sur place.