Ils sont des centaines à sillonner chaque jour les artères des villes et villages de la wilaya de Relizane, pour alimenter les populations locales en eau potable à partir de la nappe phréatique de Ouled El- Abtal dans la wilaya de Mascara plus connue sous le nom de Aïn El Haloufe. «Ils», sont les colporteurs d'eau. Ils viennent récemment d'être rappelés à l'ordre par une circulaire émanant du cabinet du wali dans laquelle cette dernière réglemente cette activité devenue en un laps de temps relativement assez court très lucrative. Cette décision se résume par la délivrance d'autorisation visée par les autorités sanitaires et les services de l'hydraulique. Selon M. Silmi Belkacem, wali de Relizane, cette disposition vise avant tout à prévenir les populations des maladies à transmission hydrique (MTH), particulièrement pendant la saison d'été. Cette mesure qui fixe les conditions d'approvisionnement en eau destinée à la consommation humaine fait obligation à chaque colporteur d'eau, outre les autorisations précitées, d'indiquer la raison sociale du demandeur, de présenter la fiche technique descriptive de la citerne, un bulletin d'analyse physico-chimique et bactériologique de l'eau du point de prélèvement effectué par un laboratoire agréé ainsi qu'un certificat médical du conducteur de la citerne. Si l'entrée en vigueur de cette nouvelle réglementation sera effective très prochainement, c'est pour permettre, croit-on savoir, aux propriétaires de ces camions citernes d'avoir suffisamment le temps pour se conformer à la nouvelle circulaire. Passé ce délai, les services de sécurité (police et gendarmerie) ont été instruits pour l'application de cette mesure qui verra ses contrevenants poursuivis en justice. Cependant pour les colporteurs d'eau, l'exigence de ces documents risque de ralentir l'exercice de l'activité et pénalisant par conséquent les populations. D'autres colporteurs d'eau voient par contre en cette mesure, ni plus ni moins, une manière de répertorier les propriétaires aussi bien des camions citernes que ceux des puits pour les inclure dans le système fiscal.