Le directeur de Seaal, Jean-Marc Jahn a présenté, hier, lors d'une conférence de presse, le bilan et les perspectives de sa société. Il a évoqué la particularité du projet Seaal et de sa volonté de répondre au mieux possible, aux attentes des citoyens concernant le service de l'eau. «En étant un service public. Seaal est aujourd'hui, une référence internationale», a dit M. Jahn d'emblée. «Plus de 50 délégations internationales sont venues voir le cas de l'Algérie pour s'en inspirer», a-t-il poursuivi. Activant depuis 7 ans en Algérie, Seaal a travaillé pour l'amélioration de la desserte en eau potable depuis 2006 et cela «grâce à un programme structuré», selon le directeur, pour l'amélioration du cadre de vie des citoyens et l'environnement grâce à la bonne gestion et l'exploitation des systèmes d'assainissement. Jusque là, Seaal juge son expérience «réussie» en Algérie, dont le choix d'y travailler est conforme avec les principes de sa société. Pour atteindre les résultats, Seaal a mobilisé des ressources humaines dont les talents et la compétence sont valorisés. «Le transfert de savoir-faire est au cœur du projet Seaal, par le biais de la mise en place d'une culture d'entreprise partagée, d'un dialogue social constructif et la professionnalisation du métier». Pour M. Jahn, la professionnalisation managériale est l'enjeu majeur de l'autonomisation. En outre, Seaal est confrontée à certains défis. La mise en œuvre, en temps et en heure, des préconisations des schémas directeurs, suite à la coordination étroite et concertée avec la tutelle et les services concernés. La montée en puissance des attentes des citoyens et la demande de la qualité, l'extension de la démographie, le stockage anarchique des déchets qui a un effet négatif sur la canalisation sont d'autres préoccupations de Seaal. Le conférencier a noté également le problème de l'incivisme. «Notre service s'efforce à respecter le citoyen. Il faut donc faire comprendre aux gens, leur rôle dans la préservation de l'eau. Nous misons sur le respect des citoyens au service de l'eau». Evoquant le problème des coupures très ressenties à Alger, le directeur de Seaal lie la question à la frénésie de construction que connaît la capitale. Selon lui, ces programmes de construction sont faits dans la rapidité. Le directeur de Seaal s'est montré très rassurant concernant la saison estivale. Selon lui, toutes les conditions sont réunies pour que le service soit parfait. Son entreprise a bien anticipé pour déceler les anomalies et minimiser les perturbations. D'ailleurs, il table sur l'écoute, l'accueil des clients et le lancement de nouveaux services. Dressant le bilan, M. Jahn a fait remarquer que la consommation annuelle moyenne par ménage est de 193m3, soit 91 litres/jour et habitant, et le coût est de 21 DA/j par famille pour 1 000 litres d'eau potable. Il considère d'ailleurs que «les Algériens sont chanceux d'avoir accès au service de l'eau avec un tel tarif». Pour lui, il est important aujourd'hui d'acquérir un centre d'appel pour le service public, qui est un relais d'information entreprise-client. «Le renvoi positif du client nous encourage d'avantage», dit-il. «Une enquête de satisfaction annuelle sur client, a montré que 88% étaient satisfaits en juillet 2013», a indiqué l'orateur. Selon lui, et à base de ces résultats, Seaal est devenue le service public préféré de l'Algérois mais pas encore à Tipasa où «une demande de qualité est exigée !», a-t-il dit. Dans ce contexte, le conférencier a décliné toutes les peurs concernant la qualité de l'eau à Alger, et a signalé que l'eau est conforme aux normes internationales de potabilité, malgré le goût qui diffère d'une zone à une autre. A signaler que le contrat de Seaal en Algérie prendra fin dans deux ans, selon son directeur, et ne sera pas le renouvelé.