Photo : S. Zoheïr Par Youcef Salami La Société des eaux et de l'assainissement d'Alger (SEAAL) a organisé, hier, au niveau de sa direction générale sise à Kouba, des journées portes ouvertes, dont l'objectif est, selon les termes de son directeur général, le Français Jean-Marc Jahn, de «se faire connaître davantage», de faire comprendre au public la «complexité» de la gestion de l'eau, de manière générale, et de faire prendre conscience aux citoyens de l'importance de «l'économie de l'eau». Une succession de stands a été organisée à cette occasion. Jean-Marc Jahn a avancé une série de chiffres sur les réalisations de la SEAAL. Les zones non facturées, de même que les déperditions d'eau ont été «réduites», a-t-il souligné. Deux données illustratives ont été mises en exergue, à ce propos, par le directeur de la SEAAL : «Cent mille clients qui étaient dans l'informel ont été intégrés dans le réseau de la société, le taux de déperdition est ramené, lui, à trente-deux pour cent.» Le DG de la SEAAL a beaucoup insisté sur l'économie de l'eau, des brochures ont été confectionnées pour en expliquer l'importance. Des exemples concrets sur le sujet : une chasse d'eau qui fuit, c'est 200 000 litres perdus par an, un robinet qui goutte, c'est 35 000 litres perdus par an, un robinet laissé ouvert pendant le brossage des dents, c'est 20 000 litres perdus par an. Jean-Marc Jahn a parlé également sommairement du patrimoine de la SEAAL : 4 320 km de réseau, 249 forages, 58 stations de pompage, deux stations de traitement d'eau potable… Au chapitre assainissement, la société compte 3 115 km de réseau, 32 postes de relèvement, quatre stations de traitement des eaux usées… Il a, par ailleurs, mis en relief le mode de fonctionnement du système d'alimentation d'eau potable dans Alger, s'attardant sur l'un des défis majeurs traduits dans les faits par l'entreprise dont il est responsable, c'est-à-dire le cent pour cent H/24. Pour lui, le système d'alimentation d'eau d'Alger est l'un des plus «complexes», la ville étant étendue. Il y a énormément d'installations de production et de distribution différentes parce que la topographie de la ville est «compliquée». La capitale compte plus de cent étages de distributions différentes. Les journées portes ouvertes ont constitué une belle occasion pour les cent cinquante cadres de la société, présents à cet événement, d'expliquer aux convives un ensemble d'outils et de paramètres, dont le système de télé contrôle mis en place. C'est un instrument indispensable pour la distribution de l'eau potable H/24. La société a aussi installé des outils pour mesurer la qualité de service ; une enquête a été commandée pour faire le point dans ce sens et les résultats livrés sont jugés intéressants. La direction en est satisfaite, l'enquête ayant révélé une «nette amélioration» des services fournis. En 2010, la SEAAL a mis au point la carte des pressions, une nouveauté dont elle se prévaut. C'est l'outil qui permet de suivre en continu l'état de la distribution d'eau dans l'Algérois. La SEAAL est à Alger depuis 2001. La gestion de l'eau lui a été déléguée en vertu d'un contrat qui lui a été attribué par le ministère des Ressources en eau. Il s'agit, en fait, d'une opération-pilote en Algérie.