Un secteur sans responsable, un encadrement sansexpérience, une jeunesse marginalisée, des infrastructures cadenassées et des milliards gaspillés, telle est la situation du secteur sinistré à Tiaret. Une piscine olympique à la traîne depuis 1985, et le paradis steppique de Aïn D'heb a connu le même sort. Une région considérée comme la porte du Sud, elle devait bénéficier d'une auberge de jeunes d'une capacité de 50 lits, mais en vain le projet est tombé à l'eau. Tout juste à côté, à Naïma, l'une des plus riches communes de l'Algérie jusque-là dépourvue de structures du genre, le Centre sportif de proximité (CSP) a enregistré un retard de plus deux décennies. Les jeunes de cette commune ont préféré rejoindre la ville de Sougueur pour les échanges culturels et sportifs. La majorité des infrastructures ne répondent pas aux normes et autres espaces loués à des personnes étrangères du secteur «Charité bien ordonnée commence par soi-même» malgré les instructions du premier responsable de la wilaya mais en vain, la circulaire n'a pas trouvé son chemin. Desmilliards gaspillés injectés pour l'achat d'équipements informatiques, mais le constat est amer. Ni Internet, ni informatique, ni théâtre, ni jeu d'échecs, nimusique, ni arts plastiques, ni audiovisuel et autres... Chez nous les infrastructures culturelles et sportives sont réservées pour des rencontres houleuses, et autres activités loin de nos traditions. Les jeunes de la commune d' El Faïdja sont aussimarginalisés sans aucun coin de loisir ou espace de rencontre. Pour la daïra de Medroussa, elle n'est pas en reste en matière de structures puisque le centre sportif de proximité est abandonné et les travaux sont à l'arrêt depuis plus de deux années. Ce qui a poussé l'un des éleveurs de le transformer en une bergerie. Lors d'un entretien avec leministre des Sports,Tahmi Mohamed, le mois d'août dernier, celui-ci a accusé son secteur à Tiaret, comme sinistré et inexistant dont plus de 100 opérations sont toujours en souffrance. Il faut aussi signaler que les deux piscines de Tiaret et Sougueur ont connu ces derniers jours une vague de protestations où des jeunes amoureux de la nage ont eu des problèmes dermatologiques à cause de l'eau polluée car non entretenue depuis plus de deuxmois. Pour rappel, les cadres du secteur des sports ont été sanctionnés par le wali d'un blâme suite aux anomalies enregistrées lors du Salon du cheval, au chapitre de l'hébergement et de la restauration. Les responsables indélicats accusés pour mauvaise gestion et des négociations avec les fournisseurs ( hôtellerie - affichages - équipements informatiques ). Quant aux maisons de jeunes, une autre «masserahia» en trois actes , location des salles à des sommes symboliques et chacun trouve son compte pour s'enrichir à l'image des écrans géants portés disparus avec un lot d'équipements.