C'est une question de masse... Il ne faut pas oublier que l'ennemi bénéficie d'une aide massive, économique, financière et militaire, de toute l'Europe et des Etats-Unis. Si la hryvnia n'est pas coulée au bout de deux mois de guerre, ce n'est sûrement pas parce qu'il s'agit d'une monnaie forte. «Nous pourrons peut-être tenir encore un mois à Slaviansk, mais tôt ou tard, nous serons éliminés. Nous ne pouvons pas transférer nos troupes vers une autre ville sans abandonner ce territoire. Nous pouvons mettre en place cinq Slaviansk, mais ils seront tous encerclés, assiégés, éliminés avec toute leur population. La seule alternative à la guerre ou à l'abandon complet de la Nouvelle-Russie, c'est de reconnaître immédiatement - de facto - la Nouvelle-Russie et les républiques populaires de Donetsk et Lougansk, et de leur fournir de toute urgence une assistance militaire réelle, à grande échelle. Je lance cet appel à la Russie, en tant que commandant en chef de la milice de la RPD et en tant que patriote lié à la Russie et au peuple russe. Vous pouvez considérer qu'il s'agit d'un appel lancé au nom de la milice du Donetsk dans son ensemble. » Suit un second communiqué donnant une description détaillée de la situation dramatique sur le terrain... A Slaviansk-Kramatorsk, les Ukrainiens ont 15 fois plus de troupes que la milice. Dans un seul de leurs barrages, ils sont plus nombreux que la résistance au grand complet dans toute l'agglomération. Une contre-attaque ne servirait à rien, elle coûterait trop de vies humaines. Si les fascistes donnent l'impression de «faire durer le plaisir», c'est parce qu'ils veulent pousser le plus grand nombre possible de civils à quitter la région. C'est là toute la logique de l'épuration ethnique. Si tout se terminait demain, les gens risqueraient de rester - et ce n'est pas ce que veut le régime... A propos de l'attitude de la Russie, Strelkov écrit : «La manière dont les officiels russes au plus haut niveau abordent la question de la Nouvelle-Russie, est une forme ouverte de sabotage. On peut le voir dans tous les domaines. J'ose avancer l'idée que ce sabotage est parfaitement délibéré. Sinon, il serait inexplicable que la RPD et la RPL n'aient pas encore été reconnues, pas même de facto, et qu'elles n'aient reçu ni les armes ni l'équipement dont elles ont un besoin urgent.. Oui, Poutine a renié son engagement de protéger la population russe du Donbass - et je me demande bien qui l'y a poussé... Aucune alternative quelle qu'elle soit ne nous a été offerte. A défaut d'aide militaire, la défaite de la RPD et de la RPL est inévitable.» Et le chef militaire de la RPD conclut : «La prochaine guerre, celle dont nous-mêmes ne pourrons plus être les témoins, se déroulera en territoire russe - après le «Maïdan de Moscou», évidemment... » (A suivre)