Une hausse terrible des prix des produits agricoles et alimentaires a eu lieu en ce premier jour du jeûne. La hausse des prix est devenue une tradition pendant cette période où la demande devient plus élevée par rapport à d'autres périodes de l'année. Les citoyens rencontrés au marché des trois Horloges de Bab El- Oued, se plaignent de cette augmentation terrible, des prix des produits de large consommation à l'instar de la courgette, très utilisée pendant ce mois sacré, cédée entre 50 et 80 DA. Le prix affiché de la salade verte varie entre 50 et 100 DA, la tomate saisonnière entre 100 et 120 DA, la carotte à 80 DA le kilo et la pomme de terre à 50 DA le kilo. Quant au prix du citron, il varie entre 120 et 150 DA. En principe le mois du Ramadhan est fait pour jeûner et à la lecture du Coran et invoquer le Bon Dieu avec des prières. Malheureusement ce n'est pas le cas en Algérie, «c'est tout le monde qui court derrière un centime économisé», nous a dit un vieux rencontré devant une table de légumes. Lors d'une virée au marché des fruits secs qui sont des produits incontournables pour la préparation du plat sacré de ce mois de jeûne tel «l'ham Lahlou», on s'est étonné par les prix affichés, comme le prix des pruneaux secs qui était à 550 DA, les raisins secs entre 450 et 900 DA le kilo et les abricots secs à 600 DA. Quant aux fruits, les prix ont connu aussi une nette hausse. A titre d'exemple, on citera les prix des abricots et des pêches qui étaient avant à 35 et 50 DA le kilo, sont abordables à pas moins de 100 DA, sans parler du prix des dattes qui était de 480 et passe à 800 DA le kilo selon la qualité. Le prix de viande rouge ou blanche est inabordable. En effet, les prix ont connu une flambée incroyable. La viande de veau a atteint les 1 000 DA le kilo, la viande de mouton 1400 DA le kilo, alors que le prix de poulet entre 320 et 380 DA le kilo. Cette hausse des prix survient malgré les assurances du ministre du Commerce, Amara Benyounes qui a assuré que les produits alimentaires de large consommation seront disponibles durant le Ramadhan, affirmant que des mesures sont prises en ce sens par son département et celui de l'agriculture. Il avait aussi souligné que «des quantités supplémentaires de viandes rouges seront importées avant le Ramadhan pour répondre à la forte demande et freiner l'envolée des prix".