Après s'être réfugiée avant et pendant la campagne électorale 2014, dans le pôle d'opposition, la patronne du Parti de l'équité et de la proclamation, PEP, Naïma Salhi, a osé courtiser publiquement le projet de la révision de la Constitution. Il est à noter qu'elle a été reçue, avant-hier, par le chef du cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia. Naïma Salhi qui a soutenu fermement l'ex-candidat à l'élection présidentielle Ali Benflis, comme elle a également diabolisé toutes les réformes politiques précédées, depuis 15 ans par Abdelaziz Bouteflika, tout en qualifiant les trois mandats, de catastrophiques, a changé sa veste, du jour au lendemain, et décide cependant de rejoindre les coulisses du pouvoir. Mme Salhi n'a pas hésité d'indiquer devant la presse publique, d' avoir proposé que les juges du haut Conseil de la magistrature soient élus au suffrage universel direct. Mme Salhi a plaidé également pour l'instauration d'une «véritable» égalité entre les citoyens des deux sexes en termes de droits politiques, civiques, socio-économiques et culturels. Elle a également défendu l'idée d'un mandat présidentiel de cinq ans, renouvelable une seule fois, la constitutionnalisation de la réconciliation nationale, de nature à mettre fin aux conflits entre les Algériens, la suppression du Conseil de la nation et de mettre fin à l'opacité entourant la nature du système politique en optant pour le régime parlementaire afin de redonner la souveraineté au peuple. Il reste à savoir si Mme Salhi elle- même croit réellement aux initiatives du régime en place, puisqu'elle en doutait de toutes ces démarches. Elle tente aujourd'hui de nous faire croire à l'idée du consensus; en fait c'est juste pour justifier d'un côté, ses actes audacieux ,d'aller affronter ses anciens farouches ennemis, et d'un autre côté, blanchir son visage auprès de l'opinion publique, toujours en faisant allusion à la fameuse récitation apprise par cœur «Préserver l'unité nationale». Il est très décevant, de voir des partis politiques, qui appellent au changement, et l'instauration d'un Etat de droit, tandis qu'eux-mêmes se nourrissent de l'autoritarisme. Ils sont, par ailleurs devenus des nomades, et des caméléons, par excellence.Ils trompent le peuple, concluent des affaires derrière son dos, et n'épargneront aucun effort lorsqu'il s'agit de leurs intérêts personnels. mais peut-on attendre la caution d'un peuple qui s'est fait insulté et trompé, sans aucune moindre considération ? Pour certains observateurs, il n'existe pas en Algérie un parti politique d'opposition au sens propre du mot, ils sont tous dépourvus des projets de société, ce que nous apercevons c'est de l'opportunisme politique, ce n'est un secret d'ailleurs pour personne. Même les vieux partis à l'instar du Front des forces socialistes FFS ont été pointés du doigt. En effet le FFS a pris part aux consultations, qu'il a qualifiées auparavant de politique de fuite en avant Pire encore, son secrétaire général Ahmed Betatache ira plus loin, en disant que «toutes les transitions démocratiques dans le monde ont été menées avec les régimes en place», ce qui veut dire que lui-même soutient le pouvoir.