Le calme est revenu sur la scène footballistique. Halilhodzic est bel et bien parti et Gourcuff prend le relais. Le partant a laissé des traces, ineffaçables, indélébiles tant par les résultats que par son tempérament volcanique et une exigence extrême, le rentrant, connu pour son flegme et son caractère taciturne, arrive pour faire mieux que le Bosnien. Là est tout le problème car l'Algérie ne se contentera plus de faire de la figuration, notamment dans la prochaine CAN où elle ne vise ni plus ni moins que le sacre. L'Algérie de Halilhodzic sera-t-elle celle de Gourcuff ? Pour l'instant, on attend de voir le Français à l'œuvre pour pouvoir porter un quelconque jugement, mais force est de croire que sa mission ne sera pas de tout repos. Au contraire, elle sera parsemée d'embûches, d'entraves et d'obstacles. Les mêmes qui ont poussé Halilhodzic à jeter l'éponge. Quel est l'entraîneur qui démissionne après avoir réussi à la tête d'une équipe nationale ? Peu sinon très rare, et le Bosnien est dans ces cas rarissimes des entraîneurs poussés vers la porte de sortie malgré la qualification des Verts au second tour du mondial brésilien. Il y a certainement anguille sous roche. Le Bosnien étant très attaché à ses joueurs, on ne s'explique ce départ que par les ingérences dans son travail et les mille et un ennuis rencontrés durant les trois années de présence en Algérie. Le nouvel arrivant est donc averti. Il aura du pain sur la planche et beaucoup de tâches fastidieuses à accomplir. Halilhodzic en a tellement eu qu'il a fini par abandonner la partie et partir sans demander ses restes. Dans quelques jours, Gourcuff se mettra à l'œuvre. De prime abord, la tâche paraît facile mais tout le monde l'attend au tournant et au moindre faux-pas, il payera une note très salée. Il ne faut surtout pas qu'il pense un seul instant à ce que sa mission soit une simple sinécure. Saha f'tourkoum.
