Le président Barak Obama et une quarantaine de dirigeants africains ont donné, hier à Washington, le coup d'envoi de leur premier sommet centré sur la relance de la coopération avec l'Afrique de plus en plus courtisée par les puissances économiques. Le sommet de deux jours a débuté par une grande conférence économique à laquelle participent également plus de 300 représentants issus du monde des affaires, des responsables d'organismes fédéraux américains et des membres du Congrès américain. Les Etats-Unis ont pris lundi, à la veille du sommet, des accents de publicitaires pour annoncer ce forum censé refonder les liens économiques entre Washington et l'Afrique. «Nous voulons et nous allons travailler dur pour attirer plus d'entreprises américaines à investir en Afrique. Aujourd'hui, l'Afrique devient de plus en plus une destination pour l'investissement et le tourisme américains», a indiqué le secrétaire d'Etat américain John Kerry lors de la réunion ministérielle de la loi sur la croissance et les opportunités en Afrique (AGOA). L'Algérie représentée à ce sommet par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, défendra une vision intégrée de la coopération avec l'Afrique, basée sur le principe de gagnant-gagnant. En matière de partenariat, «la revendication africaine reste la même que ce soit avec le partenaire américain ou avec d'autres partenaires : faire en sorte de transformer l'Afrique pourvoyeuse de matières première en un centre de transformation» industrielle, a déclaré à l'APS, Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines peu avant le lancement des travaux du forum économique. «S'il y a un intérêt accordé à la transformation (industrielle) sur le continent cela veut dire qu'il y aura plus d'investissements et de création d'emplois. C'est notre vision stratégique» de ce que doit être la coopération afro-américaine, a-t-il enchainé. Mais le plus urgent, selon M. Messahel, c'est d'accompagner l'Afrique dans ses efforts de construction d'infrastructures, notamment énergétiques pour assurer un meilleurs accès à l'énergie pour les populations défavorisées. Le partenaire américain est très sensible aux besoins de l'Afrique en matière d'accès à l'énergie, a-t-il indiqué relevant que l'intérêt porté par les Etats-Unis à cette question prioritaire s'est soldée par la création d'un fonds de 7 milliards de dollars pour améliorer l'électrification dans le continent.