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Des survivants de la Shoah condamnent les massacres israéliens
Publié dans La Nouvelle République le 20 - 08 - 2014

Suzanne Weiss est une survivante de la Shoah basée à Toronto, au Canada. Elle est membre de la Coalition contre l'apartheid israélien (CAIA) et «Pas en notre nom» : des voix juives opposées au sionisme.
Je suis fière de me joindre à plus de 250 survivants et descendants de survivants de la Shoah pour condamner «le massacre des Palestiniens à Ghaza» et «le génocide en cours contre le peuple palestinien». Notre déclaration de solidarité appelle à «une cessation immédiate du siège et du blocus contre Ghaza» et à un «boycott économique, culturel et académique total à l'encontre d'Israël». Nous ne pensons que «plus jamais», la leçon, maintes fois répétée, issue de l'Holocauste d' Hitler, «doit signifier plus jamais pour qui que ce soit!» – surtout les Palestiniens. Nous protestons également contre la publicité en pleine page dans le «New York Times» et ailleurs du Sioniste Elie Wiesel qui maintient que les Palestiniens sont responsables des morts des centaines d'enfants palestiniens de Ghaza tués par des bombes israéliennes. «Rien ne peut justifier de bombarder des refuges de l'ONU, des maisons, des hôpitaux et des universités», disons-nous. Wiesel, un lauréat du prix Nobel et survivant de la Shoah, accuse le groupe de résistance palestinienne Hamas d'avoir prétendument rejoint un «culte morbide» de «sacrifices d'enfants» parce que le Hamas a tiré des roquettes vers Israël. En réalité, c'est Israël qui a délibérément bombardé des zones résidentielles densément peuplées, affirme Raji Sourani, directeur du centre palestinien pour les droits de l'Homme. Parmi les cibles israéliennes, se trouvait une école de l'ONU à Rafah qui servait de refuge – une attaque que même State Département US a qualifiée comme «horrible» et «honteuse». La «doctrine de Ghaza» Sourani parle des actions d'Israël comme de la «doctrine de Ghaza» – une «politique de punition collective» dans laquelle «la force disproportionnée est utilisée pour provoquer la terreur chez la population civile afin d'exercer une pression politique» sur leur gouvernement. «Bombarder les résidences densément peuplées de Ghaza est un crime de guerre», dit-il. Une telle punition collective était la réponse standard des nazis aux actes de résistance à leur règne génocidaire durant la Seconde Guerre mondiale. Quand des résistants tchèques ont assassiné Reinhard Heydrich, l'un des principaux architectes de la Shoah juive, les nazis ont massacré plus de 1 300 personnes en représailles. Les nazis se sont livrés à de tels actes en France où je vivais alors, enfant. En juin 1944, le village d'Oradour-sur-Glane, à quelques 150 kilomètres du lieu où j'étais cachée à l'époque, fut attaqué par un détachement de Waffen-SS allemands sur les bases de fausses informations, selon quoi un officier allemand y était retenu captif. En l'espace de quelques heures, 600 civils furent tués. Les combattants juifs étaient une force en pointe de la résistance armée en France, comme ils l'ont été dans d'autres pays à travers l'Europe. Et même quand les juifs étaient isolés dans des ghettos et dans des camps de concentration, ils ont, malgré tout, trouvé des moyens de combattre. Dans la fameuse révolte du Ghetto de Varsovie en 1943, seulement 750 combattants, munis d'armes primitives introduites avec de la nourriture le long de tunnels creusés à la main, ont tenu pendant un mois, avant que les nazis lourdement armés n'anéantissent la résistance, bombardant et rasant le ghetto jusqu'au sol. Il y a eu des représailles nazies à travers l'Europe. Ils ont tué 205 enfants à Oradour – mais personne n'a jamais accusé les résistants héroïques d'être un «culte morbide de sacrifices d'enfants». La solidarité face à la plus grande adversité À l'époque de ces événements, j'ai été marquée à vie par les nazis. Mon histoire est un exemple de l'établissement de la solidarité face à la plus grande adversité. En 1942, la police française a commencé à rassembler les résidents juifs par dizaines de milliers – hommes, femmes et enfants – et à les livrer aux nazis pour être tués à Auschwitz, le camp de la mort en Pologne. Parmi les victimes s'est trouvée ma mère, qui est morte à Auschwitz en 1943. L'objectif des nazis était de rassembler, déporter et tuer tous les juifs de France – comme se faisait à travers l'Europe. Mais au sein de cet abominable massacre, une vague de dégoût est montée en France contre les attaques sur les juifs. Par le biais des efforts d'organisations sociales comme d'initiatives individuelles, des milliers de juifs ont été cachés. En tout, les trois-quarts des juifs français ont échappé à la Shoah. Le premier grand raid de 1942 a pris les organisations juives de France par surprise. Ce n'est qu'alors que la population juive a réalisé que ses enfants devaient être cachés. Ils ont embrassé le slogan, «Sauvez les enfants en les dispersant». Des recherches ont été initiées pour trouver des havres sûrs, des faux papiers ont été fabriqués, et le transport a été organisé dans une atmosphère d'urgence et de désespoir. Plus de 10 000 enfants juifs ont été soustraits à leurs familles et cachés. J'étais parmi eux. En 1943, quand j'avais 2 ans, une organisation de la Résistance m'a prise en charge et placée dans une famille de paysans en Auvergne, une région agricole du centre-sud de la France. Récemment, je suis retournée en Auvergne avec mon compagnon, John Riddell, pour apprendre comment j'avais été sauvée. J'ai parlé à des personnes en Auvergne qui se souvenaient de ces années. Les enfants juifs étaient placés discrètement, loin des villes et parfois dans des hameaux reculés. Pourtant ils vivaient ouvertement, allant à l'école et à l'église. Pourquoi n'ont-ils pas été trahis par la police ? Les villageois les ont protégés, mettant ainsi leurs propres vies et celles de leurs familles en danger. Malgré ces dangers, les paysans ont recueilli les enfants avec amour au sein de leurs communautés tissées de liens solides. Les enfants ont été sauvés, dans la plupart des cas, par les actes, non pas de héros individuels mais de communautés entières, qui les ont cachés, non pas dans des caves, mais en plein jour. Ils ont été sauvés par une résistance qui embrassait non seulement les combattants du maquis, mais ceux qui mettaient en place des réseaux civils pour défier des décrets anti-juifs, et, d'une autre manière, par ceux qui ont détourné le regard, qui n'ont pas posé de questions, et qui – même si hostiles à la présence de Juifs – ne les ont pas trahis. La Résistance accueillait les Français et les immigrés, les chrétiens, les juifs et les musulmans et les réfugiés d'Espagne, d'Italie et des territoires occupés par les Allemands. C'était une solidarité issue de l'expérience sociale commune de fermiers, de travailleurs et de ceux qu'ils influençaient. Cessez le blocus de Ghaza La situation à Ghaza n'est pas comme celle qu'ont connue les juifs d'Europe sous Hitler. Le gouvernement israélien a converti le territoire en plus grand camp de concentration au monde, aux issues scellées et soumis à un bombardement régulier et meurtrier. Pour le peuple de Ghaza, il n'y a pas d'endroit où mettre leurs enfants à l'abri, pas de campagne accueillante où ils pourraient trouver refuge. Pas étonnant qu'à Ghaza, selon les termes de Raji Sourani, «un cessez-le-feu ne suffit pas. Nous réclamons la justice. Nous réclamons d'être traités comme des êtres humains. Nous réclamons la fin de la fermeture de la bande de Ghaza.» Et dans les termes de l'auteur et journaliste londonien Tariq Ali, nos politiciens «doivent comprendre qu'il n'y a pas d'équivalence entre la résistance palestinienne et l'occupation israélienne. Quand un pays est occupé, une résistance émerge. Si vous voulez qu'il n'y ait plus de tirs de roquettes, plus de tunnels qui soient creusés, sortez de Ghaza.» Mais le peuple de Ghaza n'est pas tout seul, pour citer Barnaby Raine, organisateur étudiant d'un Bloc Juif contre le sionisme s'adressant à un rassemblement de solidarité à Londres le 9 août. «Des gens de toutes origines, de tous les horizons et le monde entier autour du monde, nous nous rassemblons et disons par milliers : Nous sommes tous des Palestiniens.» Aujourd'hui, les peuples du monde s'expriment sans équivoque dans leur dénonciation de l'apartheid et du massacre israélien. Ils expriment ceci lors de manifestations géantes répétées arborant des pancartes et des banderoles appelant à «Cessez le massacre à Ghaza, levez le siège de Ghaza, liberté pour la Palestine». Plusieurs gouvernements – Bolivie, Brésil, Chili, Cuba, Salvador, Nicaragua, Pérou et Venezuela – ont pris des mesures contre l'assaut israélien, comprenant un boycott et des sanctions. Aujourd'hui, notre dignité humaine est mise au défi par la cruauté d'Israël envers les Palestiniens. Les Palestiniens appellent à un mouvement mondial de solidarité. Nous devons prendre la parole pour leur droit à défendre leur vie et leur patrie. Nous soutenons leur appel à susciter une pression économique sur Israël avec une campagne de «Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS).Les doléances de cette campagne sont : Pour le droit des Palestiniens à rentrer dans leur patrie, l'égalité des droits pour les Palestiniens en Israël et la fin de l'occupation israélienne. Aujourd'hui la campagne de boycott engrange un soutien croissant sur plusieurs continents. Redoublons nos efforts pour le boycott, le désinvestissement et les sanctions contre l'apartheid israélien. Libérez Ghaza! La Palestine sera libre!

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