Jusqu'à vendredi, la fièvre aphteuse a touché 23 wilayas, alors que des cas suspects sont signalés dans la wilaya de Mostaganem. L'INMV effectue chaque semaine 50 prélèvements sur des vaches et des taurillons d'engraissement pour être analysés en laboratoire et s'assurer de leur état de santé et détecter d'éventuelles infections par l'épizootie. Selon Boudoukha, directeur général de l'Institut national de médecine vétérinaire (INMV), la dernière wilaya à avoir été touchée par l'épizootie dimanche dernier a été celle de Tiaret, ajoutant que les services vétérinaires sont en train d'isoler les foyers de cette maladie à Mostaganem en attendant les résultats des analyses en laboratoire. M. Boudoukha a ajouté que «le programme d'urgence» tracé par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural pour arrêter la propagation de la maladie a été efficace et que ce sont des intermédiaires qui ont introduit des taurillons touchés par la maladie des frontières est du pays. «Grâce à ce plan, il n' y a eu aucun cas de fièvre aphteuse dans les wilayas frontalières de la Tunisie et l'Institut a prélevé plus de 4 000 échantillons sanguins de bovins, d'ovins et de caprins dans ces wilayas dans la période allant du 25 avril au 24 juillet 2014», a-t-il fait valoir. Lors de la même période, 750 000 vaches ont été vaccinées et 15 000 prospectus ont été distribués aux agriculteurs dans les services publics dans toutes les wilayas. 1,6 million de vaches et de taurillons vaccinés Les laboratoires régionaux relevant de l'Institut ont distribué des produits d'hygiène dans toutes les inspections vétérinaires des wilayas afin de désinfecter les régions entourant les foyers de la maladie et des tenues de protection ont été livrées pour empêcher la propagation de la maladie en dehors des exploitations atteintes, ajoute le même responsable. Il a précisé que 248 000 doses de vaccin ont été réceptionnées au 13 août dernier alors que d'autres quantités ont été réceptionnées le 19 août. Le même responsable a souligné également que l'INMV a pu procéder à la vaccination de plus de 1,6 million de vaches et de taurillons avant de la propagation de la maladie, minimisant l'impact de cette dernière au vu de l'importance du cheptel estimé à deux millions de bovins. Nouri à partir de Mila : «Il faut accélérer l'activation du système d'indemnisation» Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelouahab Nouri, a appelé, jeudi à Mila, les institutions vétérinaires et les services agricoles des wilayas affectées par la fièvre aphteuse «d'accélérer l'activation du système d'indemnisation des éleveurs ayant subi des dommages». M. Nouri a rappelé dans ce contexte la solidarité de l'Etat avec les éleveurs et les maquignons touchés par cette maladie dangereuse qui s'est propagée en Algérie depuis juillet dernier. Cette épizootie a touché jusque-là 24 wilayas du pays, selon les données communiquées par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Le ministre, qui effectuait une visite de travail dans cette wilaya pour s'enquérir des modalités d'application des mesures mises en place susceptibles de délimiter l'étendue de cette maladie, a affirmé que 3 500 têtes bovines sur un total de deux millions de bovins ont été affectées par cette maladie. M. Nouri a démenti lors d'une conférence de presse, tenue en marge de cette visite durant laquelle il s'est rendu dans deux fermes privées (à Chelghoum-Laïd et à Oued Athmania), «toute transmission de cette maladie aux ovins». Le ministre a exprimé sa volonté pour la relance de l'activité d'élevage et la relance de la filière des viandes rouges, ainsi que l'ouverture des marchés à bestiaux dans de brefs délais après l'élimination de cette épidémie». Le ministre qui a félicité, au cours d'une séance de travail tenue au siège de la wilaya, les vétérinaires à travers tout le territoire national pour le travail qu'ils continuent d'accomplir, et appelé tous les organismes concernés ainsi que les collectivités locales à «accomplir leur rôle», notamment sur le plan entretien des abattoirs communaux dont certains se trouvent, a ajouté le ministre, «dans un état délabré à l'image de celui de Chelghoum Laïd». Enfin et pour empêcher la propagation de cette maladie en territoire algérien, les services de ministère de l'Agriculture ont pris une série de mesures. Ainsi, les éleveurs ont été instruits de ne pas déplacer les animaux, sauf vers un abattoir proche, et ne pas en introduire de nouveaux dans leur exploitation. Ils sont également appelés à appliquer systématiquement de la chaux vive à l'entrée des exploitations et à en interdire l'accès aux personnes étrangères.