Les récentes exactions de l'Etat islamique (EI) en Irak ont fait la une. En Syrie, ses faits d'armes, tout aussi atroces, ont moins été évoqués ces derniers mois. Ce mercredi, l'ONU révèle pourtant que les exécutions publiques de l'EI sont récurrentes. Comme l'Irak, le régime de Bachar-al-Assad, affaibli, fait face à des attaques djihadistes de l'EI. L'Etat syrien est toutefois également dans le viseur de l'ONU, soupçonné de crimes de guerre. La confusion règne dans ce pays, ravagé par une guerre civile qui se trame à huit clos depuis trois ans et demi. Le régime fait face à un front d'opposition rebelle, soutenu par certains pays occidentaux - dont la France. Les combats font rage. Ce mercredi, un soldat israélien a été blessé par des tirs en provenance de Syrie dans la partie du Golan occupée par Israël, selon l'armée. Les Etats-Unis, qui veulent avant tout éradiquer l'EI dans la région, ont entamé des frappes aériennes en Irak. Barack Obama n'a toutefois pris aucune décision concernant la Syrie. De nombreuses exécutions publiques de civils Elles sont devenues un «spectacle ordinaire», selon l'ONU. En Syrie, les exécutions publiques de civils les vendredis dans les zones syriennes sous contrôle de l'Etat islamique (EI) sont récurrentes, dénonce une commission d'enquête des Nations unies. «Les exécutions dans les lieux publics sont devenues un spectacle ordinaire les vendredis à Raqqa et dans les zones contrôlées par l'EI dans la province d'Alep», indique le rapport de la commission d'enquête, soulignant qu'il s'agit de crimes contre l'humanité. Des rebelles prennent le passage menant au Golan occupé par Israël La branche syrienne d'Al-Qaïda (Front Al-Nosra) et des groupes rebelles ont pris, mercredi 27 août, à l'armée syrienne, le passage de Qouneitra, unique point de contact d'Israël avec la Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Ce passage, reliant la partie syrienne du plateau du Golan à celle occupée par Israël depuis 1967, était tombé brièvement en juin 2013 aux mains des rebelles, mais repris ensuite par l'armée syrienne. «Le Front Al-Nosra et d'autres groupes rebelles ont pris le passage de Qouneitra et les combats avec l'armée syrienne continuent de faire rage dans les environs», selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, qui fait état de 20 soldats et quatre rebelles tués. Hier, Al-Nosra et différents groupes rebelles avaient annoncé le lancement de la bataille de «libération» de Qouneitra. Puis des groupes rebelles ont tweeté la «libération» du passage.