Les marchés à bestiaux ont été fermés lors de l'apparition de nombreux cas de fièvre aphteuse fin juillet dernier. Ils sont ouverts depuis le 12 septembre, mais uniquement pour les ovins, selon le ministère de l'Agriculture. En fait, un mouton moyen est cédé à 30 000 dinars. Un cornu, tel que apprécié par les chérubins, atteint les 55 000 dinars. «Les prix des moutons sont stables comparés à ceux de l'année passée», affirme El Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de l'Union générale des commerçants (UGCAA). Cette stabilité est, selon lui, le résultat de la décision du ministère de l'Agriculture de rouvrir les marchés à bestiaux. «Il n'y aura pas de perturbation au niveau des prix», avance-t-il. «Cette décision va nous permettre de souffler. On avait beaucoup d'appréhensions», explique un éleveur de moutons dans la région de Djelfa. «Tous les éleveurs sont soulagés. Nous pourrons enfin vendre nos bêtes», ajoute-t-il, affirmant que les prix sont stables. «Les prix de cette année sont stables. Ils varient entre 35 000 et 60 000 DA le mouton». La circulation des bêtes est tributaire d'un «certificat de bonne santé» Par ailleurs, il y a lieu de signaler que la circulation des bêtes est tributaire d'un «certificat de bonne santé» délivré par les services vétérinaires chargés par les directions des services agricoles dans différentes wilayas. Or, ce fameux certificat pose problème pour de nombreux maquignons. D'emblée, ces derniers estiment qu'il y a une contradiction entre le discours se voulant rassurant en affirmant que l'ovin ne risque pas d'être atteint du virus de la fièvre aphteuse et l'exigence du certificat de bonne santé. En outre, ce certificat n'est pas à la portée de tous les éleveurs, puisqu'il n'est délivré que par les seuls services des directions de wilayas. Au marché à bestiaux de Ksar-el-Boukhari, l'équipe vétérinaire est débordée Ainsi, l'équipe vétérinaire affectée au niveau du marché à bestiaux de Ksar-el-Boukhari (sud de Médéa) avait du mal à faire face, hier, au flux massif de maquignons et d'éleveurs, venus écouler leur cheptel ovin, après la décision de réouverture des marchés à bestiaux, annoncée par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, a indiqué l'inspecteur vétérinaire de la direction des services agricoles (DSA). Selon Mohamed Slama, l'équipe vétérinaire, dépêchée, tôt le matin, au niveau du marché à bestiaux de Ksar-el-Boukhari, l'un des plus grands de la région, a éprouvé d'énormes difficultés à accomplir son travail, en raison du nombre très élevé de demandeurs de certificat sanitaires nécessaires pour toute transaction commerciale du cheptel ovin et caprin. Une quinzaine de vétérinaires était mobilisée, depuis l'aube, pour contrôler les milliers de têtes d'ovins et de caprins acheminés vers ce marché et délivrer, en même temps, les certificats sanitaires requis pour tout déplacement de cheptel hors de sa zone d'élevage, a précisé ce responsable, observant que malgré la forte pression enregistrée, après cette reprise, la totalité de la demande a été satisfaite.