En visite au Canada, le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a eu des entretiens avec John Baird, son homologue canadien. S'exprimant après cette rencontre, le chef de la diplomatie canadienne a déclaré que le Canada et l'Algérie sont des partenaires, déterminés à lutter contre l'extrémisme et le terrorisme. Plusieurs sujets politiques ont été abordés par M. Lamamra avec son homologue canadien, notamment le fléau du terrorisme. Dans une déclaration, le ministre des Affaires étrangères canadien a indiqué que le Canada et l'Algérie sont des partenaires déterminés à lutter contre le terrorisme et l'extrémisme. «A titre de coprésidents du groupe de travail sur le Sahel, du Forum mondial de lutte contre le terrorisme, nos deux pays mobilisent d'autres pays et d'autres acteurs en Afrique du Nord et au Sahel pour lutter contre le fléau de l'extrémisme» a-t-il indiqué. A ce même sujet, le chef de la diplomatie canadienne a ajouté : «Les partenariats de sécurité comme ceux-ci sont essentiels pour faire face à de nouvelles menaces, telles que l'augmentation du nombre de combattants terroristes étrangers, y compris ceux qui se joignent à l'Etat islamique en Iraq et au Levant ainsi qu'à Al-Qaïda au Maghreb islamique. Je serai heureux de poursuivre la coopération avec nos partenaires algériens afin de bâtir un monde plus sûr, à la fois pour les Canadiens et les Algériens». Toujours et au sujet du terrorisme, le ministre canadien a indiqué qu'il a discuté avec M. Lamamra sur la possibilité d'intensifier les relations commerciales entre le deux pays. «Le Canada est prêt à accroître ses échanges commerciaux avec des marchés émergents du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, ainsi que ses investissements dans la région. Les entreprises canadiennes se montrent très intéressées par le nouveau programme de développement économique quinquennal de l'Algérie, et bien placées pour l'aider à le concrétiser, en particulier dans des secteurs où le Canada possède une vaste expérience, comme l'exploitation minière, l'agriculture et l'agroalimentaire ainsi que le pétrole et le gaz», a-t-il conclu. Evoquant le conflit libyen, le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird, a exprimé le «soutien» de son gouvernement à l'Algérie pour l'action qu'elle mène en faveur de la réconciliation nationale en Libye et s'est réjoui des perspectives de lancement d'un dialogue politique inclusif entre personnalités et forces libyennes. Le chef de la diplomatie canadienne s'est «réjoui» lors de sa rencontre avec M. Lamamra, des perspectives de lancement d'un dialogue politique inclusif entre personnalités et forces libyennes. Lors de cette séance de travail, les deux chefs de la diplomatie ont également discuté des questions d'actualité régionale et internationale, notamment au Mali et en Libye, à la lumière des efforts déployés par l'Algérie pour promouvoir des solutions pacifiques. M. Lamamra a souligné l'importance de l'accompagnement des actions politiques et sécuritaires par des initiatives de développement dans la région notamment au Mali, sous différentes formes, y compris dans le cadre de la coopération triangulaire, tout en soulignant les efforts consentis par les deux pays, dans le cadre de la lutte antiterroriste au Sahel. Par ailleurs, plusieurs questions d'intérêt commun ont été abordées lors de cet entretien en tête à tête qui s'est élargi par la suite aux deux délégations. Le chef de la diplomatie algérienne a mis l'accent sur l'importance du renforcement et de la diversification de la coopération bilatérale. Il a ainsi mis en évidence le renforcement du dialogue politique sur l'actualité régionale et internationale, l'exploitation des importants atouts qu'offre l'économie algérienne en termes de partenariat et d'investissements à la lumière du plan quinquennal 2015-2019, initié par le président de la République Abdelaziz Bouteflika. M. Lamamra a également axé sur «l'unique position» de l'Algérie pour de futurs investissements canadiens, situation qui en fait une importante porte d'entrée sur l'Afrique mais également sur l'Europe et le Moyen-Orient. Il a aussi mis en exergue l'importance de la dimension humaine dans cette relation que représente une communauté algérienne de grande qualité et bien intégrée qui constitue un pont et un vecteur dynamique dans le renforcement des liens entre les deux peuples ainsi que pour la promotion de valeurs communes. La séance de travail était l'occasion d'échanger des vues sur d'autres questions d'intérêt commun.