Lors d'une visite à l'aéroport international Houari-Boumediene à Alger, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a indiqué la nécessité de mettre en place un dispositif «renforcé» au niveau des postes-frontières du pays pour faire face aux virus Ebola et corona. Le ministre de la Santé a ajouté que son département «appliquait les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) liées à la lutte contre les virus Ebola et corona», mettant l'accent sur les mesures «draconiennes» prises par le ministère au niveau des postes-frontières du pays. A cette occasion, l'équipe médicale en charge de l'opération au niveau de l'aéroport et du port a fourni des explications sur les modalités de faire face aux virus Ebola et corona en cas de leur apparition parmi les voyageurs en provenance de pays africains ou les hadjis de retour des Lieux saints. L'équipe médicale travaille 24/24h tout au long de l'année, a affirmé le Dr Fatiha Allem, des services sanitaires de l'aéroport d'Alger, indiquant que cette équipe était prête à accueillir le premier groupe de hadjis attendu demain mercredi. Dans ce cadre, le ministre de la Santé a affirmé qu'aucun cas du virus Ebola n'a été enregistré, soulignant l'importance de mettre en place le dispositif préventif nécessaire au niveau de tous les postes-frontières du pays. De son côté, le président-directeur général de l'entreprise de gestion des services et des infrastructures aéroportuaires, Tahar Allache, a estimé nécessaire de coordonner les efforts entre les différents secteurs concernés pour la mise en œuvre du dispositif de prévention mis en place par le ministère de la Santé. L'Organisation mondiale de la santé a donné des explications : la maladie à virus Ebola (autrefois appelée aussi fièvre hémorragique à virus Ebola) est une maladie grave, souvent mortelle chez l'homme. Le virus se transmet à l'homme à partir des animaux sauvages et se propage ensuite dans les populations par transmission interhumaine. Le taux de létalité moyen est d'environ 50%. Au cours des flambées précédentes, les taux sont allés de 25% à 90%. Les premières flambées de maladie à virus Ebola sont survenues dans des villages isolés d'Afrique centrale, à proximité de forêts tropicales, mais la récente flambée en Afrique de l'Ouest a touché de grands centres urbains aussi bien que des zones rurales. La participation de la communauté est essentielle pour juguler les flambées. Pour être efficace, la lutte doit se fonder sur un ensemble d'interventions : prise en charge des cas, surveillance et recherche des contacts, services de laboratoire de qualité, inhumations sans risque et mobilisation sociale. Les soins de soutien précoces axés sur la réhydratation et le traitement symptomatique améliorent les taux de survie. Aucun traitement homologué n'a pour l'instant démontré sa capacité à neutraliser le virus, mais plusieurs traitements (dérivés du sang, immunologiques ou médicamenteux) sont à l'étude. Il n'existe actuellement aucun vaccin homologué contre la maladie à virus Ebola, mais deux candidats sont en cours d'évaluation. En ce qui concerne le virus corona, l'OMS a commencé à s'inquiéter de la multiplication des infections. Lors lors d'une réunion d'urgence sur le sujet organisée à Genève (Suisse), l'OMS a indiqué que «la gravité de la situation avait augmenté», et a demandé que «des actions d'information soient intensifiées à l'intention des professionnels de santé mais aussi du public pour mieux contrôler l'infection».