Selon les derniers échos de Russie, une mission internationale, composée de représentants de l'Ukraine, de la Russie et de l'OSCE (c'est-à-dire de l'Otan), est arrivée à Marioupol. Elle a pour tâche de déterminer les limites de la zone tampon de 30 km prévue par le mémorandum de Minsk du 19 septembre. Naturellement, aucun représentant des insurgés ne fait partie de cette mission. Mais ça, Poutine et Zakhartchenko s'en tamponnent, comme on dit dans la zone. Au minimum, c'est tout le territoire indépendantiste situé au nord et à l'ouest de la ligne verte la plus proche de la frontière russe, qui fera partie de cette zone tampon ukraino-otanesque, en particulier les villes de Lougansk, Gorlovka et Donetsk. La zone enlevée aux insurgés, dont les limites exactes restent à fixer par leurs ennemis, sera surveillée par des drones de l'OSCE, qui seront eux-mêmes «protégés» par des militaires de l'Otan, principalement français et allemands. La Bundeswehr vient d'annoncer son intention d'envoyer 200 soldats pour commencer. Ce sera la première fois depuis 1944 que la Wehrmacht sera de retour dans le Donbass (sous un autre nom), et ce, grâce à Poutine. Une fois sur place, elle y restera (comme en Afghanistan). Et vu que Stalingrad (aujourd'hui Volgograd) est tout juste à 400 kilomètres de Lougansk, tous les espoirs sont permis... Les drones occidentaux espionneront en temps réel pour le compte de l'Otan et de la junte de Kiev. Et ils feront peut-être même pire (armer un drone est un jeu d'enfant). Les indépendantistes ne pourront même pas se défendre en abattant ces engins comme ils voulaient le faire il y a quelques semaines, puisque leurs dirigeants politiques ont tout accepté par avance. Dans une récente interview, Igor Strelkov explique : «Les conditions de l'accord de Minsk auront une incidence sur le sort du peuple novorossien, le peuple russe d'Ukraine, de manière extrêmement négative. Si l'accord était pleinement mis en œuvre, en particulier comme la partie ukrainienne l'envisage, ce serait tout simplement une catastrophe.» A propos des élections générales prévues en RPD-RPL pour le 2 novembre Igor avance: «A mon avis, c'est une très grave erreur de convoquer de telles élections et, éventuellement, un sabotage intentionnel visant à diviser les gens et les territoires rebelles autant que possible face à un ennemi de plus en plus fort. L'organisation d'élections, comment peut-on en parler quand les combats se poursuivent pratiquement sans pauses ? Nous parlons de cessez-le-feu, mais il n'existe que de jure, il n'existe pas de facto. La guerre a lieu, une guerre de position, des bombardements constants... A l'arrière de l'armée, et dans un territoire aussi peu profond, la tenue d'élections libres serait une fiction...» (A suivre)