Le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) a fait savoir son inquiétude par rapport à la propagation de la culture des cours de soutien. Il a demandé l'introduction des lois pour lutter contre ce phénomène. Dans un communiqué publié lundi, le SNTE a accusé les cours de soutien d'être l'une des causes principales de la détérioration du niveau scolaire public en Algérie. Selon le syndicat, ces cours sont derrière l'absence des élèves de leur cours ordinaires et sont un prétexte pour certains afin de fuir l'école et vagabonder dans les rues». Sans ces cours, «nos élèves auraient pris le vrai chemin de l'école», non «les cartables fictifs» à cause de «ces cours imposés au pauvre avant le riche», lit-on dans le document. Toutefois, le SNTE a reconnu les inconvénients du système éducatif qui poussent le citoyen à chercher une alternative pour améliorer le niveau scolaire de sa progéniture. Mais cela «fait tomber les élèves dans le piège de la facilité et la question des résumés qui les rendent de plus en plus fainéants» , ajoute la même source. Le SNTE a vu que les cours de soutien sont devenus un phénomène qui prend de l'ampleur dans notre société. En effet, à chaque rentrée scolaire les parents se précipitent pour inscrire leurs enfants dans ces cours. «La fièvre des cours de soutien augmente au moment où la mission principale de l'école publique est l'éducation et l'enseignement. Pourquoi y a-t-il donc un autre système à côté du système scolaire officiel ?», se demande le SNTE qui va loin en considérant les cours de soutien comme «cause principale des problèmes de l'école algérienne et écueil à son progrès ». Pour cela, le SNTE demande à ce qu'il y est une procédure législative pour lutter contre «cette forme de corruption sociale et morale» . Dans la vision du SNTE, les cours de soutien sont sans buts «nobles», et «sa criminalisation est devenue une nécessité, puisque ces cours ont une part de responsabilité dans la détérioration de l'école publique et le viol de l'innocence des enfants, qui sont les cadres de l'avenir».