Le dispositif d'alerte contre les maladies virales à leur tête Ebola, a été réactivé au niveau des frontières aériennes, maritimes et terrestres. Désormais, le contrôle sanitaire passe avant tout autre contrôle même celui de police car la santé publique est en jeu face à un virus mortel qui se propage dans plusieurs pays menant l'OMS à le déclarer «menace de portée internationale». En effet, la direction générale de la Sûreté nationale a indiqué hier à partir de son forum consacré à ce problème de santé publique, qu'une priorité particulière a été accordée à ce sujet parmi les différentes missions de la police des frontières. Il s'agit d'un ensemble de démarches entamées depuis le mois de septembre concernant la prévention contre les différentes maladies virales notamment le coronavirus et Ebola. Intervenant au forum, le représentant de la police des frontières à l'aéroport international Houari- Boumedienne, le commissaire principal Noredine Boukhaoui, a expliqué qu'il s'agit d'abord d'une communication interne pour sensibiliser les policiers contre ces maladies transnationales puis une rencontre nationale le mois de septembre dernier suivies d'autres rencontres régionales jusqu'à l'installation d'un comité à la DGSN composé de plusieurs services de l'institution dont la direction de la santé centrale, le laboratoire central et la direction de police des frontières. La déclaration d'un cas du virus Ebola au Mali a encore rehaussé le niveau d'alerte menant les services de la PAF à redoubler la vigilance et à accorder plus d'importance au contrôle sanitaire qu'autres. Pour sa part, Mme Samia Hamadi, directrice-adjoint de prévention au ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière, a assuré qu'aucun cas du virus Ebola n'est enregistré jusqu'à l'heure sur le territoire national, et ce, malgré sa propagation dans quelques pays de l'Afrique dont le Mali avec lequel nous partageons de vastes frontières trop prisées par des réfugiés maliens depuis plusieurs mois. Cette situation a incité les autorités sanitaires d'élever le niveau d'alerte et décider un ensemble de mesures préventives supplémentaires à leur tête la communication, la sensibilisation, la dotation des centres hospitaliers de moyens humains et matériels nécessaires et le renforcement des contrôles au niveau des frontières terrestres, aériennes et maritimes. La représentante du ministère de la Santé a insisté sur la sensibilisation et la prévention contre Ebola qui selon elle, a de minces chances d'atteindre l'Algérie pour, d'une part, sa surveillance rigoureuse des frontières et d'autre part, l'absence des conditions de son avènement dont le climat et l'environnement. Elle a, de même, tenu à souligner que la contamination ne peut avoir lieu sans un contact direct avec les fluides (sang, urines, salive ou sueur) d'une personne atteinte ou avec ses effets vestimentaires. Par ailleurs, la prévention demeure de mise par notamment une hygiène correcte et ne pas voyager si possible dans les pays affectés par le virus.