Le tiers des projets de restauration des biens protégés à Constantine -capitale de la culture arabe 2015- seront réceptionnés en avril 2015, a annoncé le directeur général de l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés, Abdelouahab Zekagh. «Le tiers de ces projets sera réceptionné avant le lancement de la manifestation, le second tiers pendant et le tiers retant après ce rendez-vous culturel, a fait savoir M. Zekagh sur les ondes de la chaîne I de la Radio nationale. Les festivités de la manifestation, Constantine capitale de la culture arabe, s'étaleront du 16 avril 2015 au 15 avril 2016. La restauration «demande du temps et il y a plus de 80 points d'intervention entre Ksour, bains maures et mausolés...», a-t-il fait remarquer ajoutant que les rénovations à Constantine «avoisinent les 40% du total des opérations de restauration des biens culturels protégés de la ville». «Les travaux de restauration ont été confiés à des sociétés mixtes algériennes et étrangères dont des sociétés turques» afin d'«accélérer la cadence» de réalisation. Selon le responsable, les préparatifs de cette manifestation «avancent bien» ainsi que les nouveaux projets. Evoquant La Casbah d'Alger, M. Zekagh a souligné sur les ondes de radio El-Bahdja que «la propriété par des particuliers d'habitations situées à La Casbah constitue le principal problème entravant la mise en œuvre du plan de sauvegarde de La Casbah» surtout que «70% des biens de La Casbah sont détenus par des particuliers». Cet obstacle «entrave la mise en œuvre du plan d'urgence visant la rénovation de 300 maisons menaçant ruine dont certaines font partie de la «mémoire de la Bataille d'Alger», a ajouté M. Zekagh soulignant la nécessité d'obtenir une «autorisation dans les plus brefs délais qui permettrait d'intervenir» du fait que le code des marchés publics ne permet aucune intervention avant «trente mois» et le «nombre des bureaux d'études et entreprises spécialisées est minime». Depuis 2008, l'Etat a pris en charge les travaux de restauration de 717 habitations, a précisé M. Zekagh ajoutant que les autorités subventionnaient à hauteur de 80% les travaux de restauration des maisons situées à La Casbah outre la cellule d'écoute mise en place en 2009. Il a, dans ce sens, mis l'accent sur l'importance des partenariats avec les étrangers en vue de bénéficier de leur savoir-faire et de leur expérience, ajoutant que l'Agence nationale des secteurs sauvegardés, installée en 2013 «est responsable de la mise en œuvre du plan d'urgence» alors que la commission créée il y a quelques mois par la wilaya d'Alger «veille à coordonner entre secteurs». La Casbah d'Alger «connaît un autre problème d'ordre social qui consiste en le relogement», a poursuivi M. Zekagh ajoutant que «depuis les années 1970, plus de 11 000 logements ont été livrés au profit des habitants de La Casbah, mais l'on constate qu'il y a encore du monde à l'intérieur». La mise en œuvre effective du plan de sauvegarde de La Casbah «nécessite de 10 à 15 ans et non deux ou trois ans», a conclu l'intervenant.