Grande victoire de l'alliance laïque Nidaa Tounes à leur tête Béji Caïd Essebsi qui a remporté 80 sièges aux élections législatives en Tunisie contre 67 autres pour les islamistes d'Ennahda. En effet, les grandes puissances ont salué cette victoire éventuellement bien souhaitée pour des Etats qui possèdent des intérêts économiques majeurs. Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, s'est réjoui du bon déroulement du processus électoral en Tunisie, indiquant dans un communiqué diffusé par le Quai d'Orsay qu'il salue le bon déroulement de l'élection de l'Assemblée des représentants du peuple tunisien. « Près de quatre ans après la révolution tunisienne, les Tunisiens se sont rendus aux urnes pour ce scrutin décisif qui inaugure la mise en place des institutions pérennes et démocratiques de la deuxième République tunisienne. La France s'en réjouit », a poursuivi le ministre des Affaires étrangères soutenant que l'expérience tunisienne prouve que la démocratie existe pour tous les peuples et à toutes les cultures. « En confirmant leur attachement à la démocratie, les Tunisiens ont franchi ce 26 octobre un cap historique. Ils offrent la preuve que la démocratie est possible sur tous les continents et dans toutes les cultures », a-t-il conclu. De son côté, le chef de la délégation de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe APCE Andreas Gross a félicité le peuple tunisien pour la réussite des élections législatives dans un communiqué rendu public lundi 27 octobre 2014. « J'aimerais féliciter le peuple tunisien pour la qualité extraordinaire du processus électoral, avec lequel il achève une étape cruciale dans la transition post-révolutionnaire », a-t-il affirmé. Par ailleurs, la délégation a espéré que les partis politiques qui n'ont pas remporté les élections font preuve de la maturité politique que celle des citoyens tunisiens, en acceptant les résultats du scrutin afin de contribuer à l'instauration rapide de la nouvelle législature. Le président Barack Obama félicite le peupe tunisien Le président des Etats-Unis Barack Obama a adressé ses vives félicitations au peuple tunisien pour l'élection d'un nouveau parlement. «Je félicite les Tunisiens pour l'élection démocratique d'un nouveau parlement, une étape importante dans la transition politique historique en Tunisie », dit-il dans un communiqué diffusé sur le site de la Maison Blanche. Ce dernier a également salué le peuple tunisien en montrant la Tunisie comme un exemple. « L'exemple de la Tunisie nous rappelle que le renforcement du consensus, le dialogue, le pluralisme politique, et pacifique forment un outil d'aide au fondement de la démocratie », ajoute-t-il. Les Etats-Unis ont réaffirmé leur engagement à soutenir la démocratie en Tunisie, Le président a salué les efforts de tous les partis de la Tunisie à travailler ensemble pour garantir les succès réalisés depuis le début de la révolution de la Tunisie, qui a inspiré les peuples arabes à travers le monde. Dans le même chapitre, la grande Russie a aussi félicité la Tunisie dans un communiqué rendu public pour le déroulement de ses élections législatives dans un climat sain et serein. Son ministère des Affaires étrangères a souligné, dans son communiqué, l'importance de cette échéance et la qualifie d'étape cruciale dans le parcours démocratique entamé par la Tunisie depuis l'avènement de sa révolution. Selon le journal Assabah, le ministère de la Défense a mobilisé 28 000 agents de plusieurs grades en plus des agents de l'ordre du ministère de l'Intérieur qui notamment ont sécurisé les lieux de vote avant son déroulement. Sur le même sujet, le président du Parlement européen Martin Schulz s'est exprimé en félicitant «tout le peuple tunisien qui s'est pleinement mobilisé pour ce nouveau rendez-vous démocratique», saluant «le travail des autorités tunisiennes qui ont permis le déroulement serein de ces premières élections législatives tunisiennes libres depuis la fin du régime de Ben Ali». L'Algérie soutient pleinement la Tunisie L'Algérie a adressé ses félicitations au peuple et au gouvernement tunisien tout en se réjouissant du bon déroulement des élections législatives et du climat d'apaisement et de sérénité qui les a caractérisées. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif, dans une déclaration à la presse a affirmé que « l'Algérie s'engage, à cette occasion, à continuer à apporter son plein soutien à la Tunisie sœur, décidément engagée sur la voie de la stabilité et de la prospérité». Et d'ajouter : «Félicitant une fois le peuple et le gouvernement tunisiens pour la bonne tenue de ce scrutin qui constitue une étape décisive dans le processus de consolidation des institutions démocratiques et de l'Etat de droit », souligne-t-on. En outre, le président du Parlement européen M Schuz a salué la mémoire de tous ceux, hommes politiques ou citoyens, qui sont tombés sur le chemin de la liberté et de la démocratie : « Leurs compatriotes n'oublieront jamais ce sacrifice ». Il a rappelé qu'« aujourd'hui, par-delà les frontières, la société civile tunisienne démontre à tous que cette implication est primordiale pour tout pays en transition démocratique. Le peuple tunisien peut être fier d'ouvrir aujourd'hui un nouveau chapitre de son histoire millénaire. Il appartient à présent aux nouveaux élus de préserver cet esprit de compromis et de responsabilité qui a prévalu jusqu'à présent afin de répondre aux fortes aspirations de justice sociale, de liberté et de prospérité de tous les Tunisiens et Tunisiennes », a souligné Martin schuz. Et d'ajouter: « Dans cette phase décisive de consolidation des acquis de la révolution et de la transition, nos voisins tunisiens savent qu'ils pourront toujours compter sur le soutien indéfectible de l'Union européenne et du Parlement européen pour relever ensemble, et dans le respect mutuel, les grands défis régionaux». Enfin, il est à noter que le président du parti Nidaa Tounes, Béji Caïed Essebsi, a déclaré dans Mosaïque FM que le Président provisoire de la République Moncef Marzouki et le Président de l'Assemblée nationale constituante Mustapha Ben Jaafer doivent démissionner de leurs postes avant le début des campagnes électorales pour l'élection présidentielle, parce qu'ils sont tous les deux candidats. Afin d'assurer une certaine égalité de chances entre les candidats à l'élection présidentielle, Moncef Marzouki et Mustapha Ben Jaafer doivent quitter leurs postes sans créer de problèmes, a-t-il affirmé.