Les députés du Parti socialiste (PS) au pouvoir en France veulent que Paris reconnaisse l'Etat palestinien afin de trouver un règlement totalement définitif avec l'Etat hébreu. Or, la dernière réunion des élus socialistes français en ce début du mois de novembre 2014 faisait ressortir des résolutions exigées pour la reconnaissance de l'Etat palestinien. D'après les dernières informations, les députés préparent une proposition de résolution invitant le gouvernement à reconnaître l'Etat palestinien, qui pourrait être votée dans les prochaines semaines, ajoute-t-on. Dans une version provisoire de ce texte, l'assemblée invite le gouvernement français à faire de la reconnaissance de l'Etat de Palestine un instrument pour obtenir un règlement définitif du conflit. A ce sujet, il faut souligner qu'à la mi-octobre, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius avait déclaré que la France reconnaîtrait l'Etat palestinien «le moment venu», mais que cette décision devait être «utile à la paix», a-t-il fait savoir. «Nous ne voulons pas du symbolique mais du réel, nous voulons choisir un moment et que cela soit efficace», a-t-il ajouté. Le texte constate les menaces pesant sur la solution des deux Etats, et notamment la poursuite illégale de la colonisation dans les territoires palestiniens qui mine la viabilité d'un futur Etat palestinien souverain. Soulignant que la solution des deux Etats en conflit promue avec constance par la France et l'union européenne, suppose une reconnaissance réelle. 135 pays dans le monde qui ont reconnu la Palestine dont la Suède, le 30 octobre 2014. De son coté, Israël mécontente a rappelé son ambassadeur à la suite de la décision de la suède qu'elle a qualifiée d'inutile et de malheureuse. Dans la même journée, la sénatrice EE-LV Esther Benbassa a ouvert la voie, souhaitant dans son texte «que le gouvernement français reconnaisse sans délai l'Etat palestinien souverain et démocratique sur la base des lignes de 1967, avec Jérusalem comme capitale des deux Etats». C'est le 15 novembre 1988 que l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) a proclamé unilatéralement l'indépendance de la Palestine. Après une reconnaissance venant majoritairement de pays arabes, africains, et issus de ce qui était le bloc de l'Est, des pays d'Amérique latine ont rejoint le mouvement. Sept membres de l'Union européenne avaient reconnu la Palestine, avant leur rentrée dans l'UE : la République tchèque, la Hongrie, la Pologne, la Bulgarie, la Roumanie, Malte et Chypre, qui ont été désormais rejoints par le Royaume de Suède. Les Palestiniens ont demandé encore au Conseil de sécurité de l'ONU d'exiger qu'Israël mette fin à ses nouveaux projets de colonies à Jérusalem-Est. «On doit exiger d'Israël, le pouvoir occupant de cesser immédiatement et entièrement ses activités illégales de colonisation dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est», a déclaré devant le Conseil l'ambassadeur palestinien à l'ONU, Riyadh Mansour. Les quinze membres du Conseil de sécurité, qui se sont réunis d'urgence à la demande de la Jordanie, ne prévoyaient pas cependant de projet de résolution. Et il était peu probable qu'ils adoptent une déclaration, comme souhaité par la Jordanie, étant donné la réticence des Etats-Unis à critiquer son allié israélien. Washington utilise son pouvoir de veto à l'ONU Washington avait utilisé son pouvoir de veto en 2011 à l'ONU, pour bloquer une résolution condamnant les colonies israéliennes. S'exprimant devant le Conseil, le secrétaire général adjoint de l'ONU aux Affaires politiques, l'Américain Jeffrey Feltman, a estimé que l'envoi de colons dans les territoires palestiniens constituait une violation du droit international et allait à l'encontre d'une solution aux Etats. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki monn s'est dit inquiet des récents projets d'Israël qui, une fois encore, soulèvent de graves doutes sur l'engagement d'une paix durable. Le ministre britannique chargé du Moyen-Orient Tobias Ellwood a condamné dans un communiqué, les colonies israéliennes et Israël a annoncé l'accélération des plans pour la construction de 1000 logements à Jérusalem-Est, empoisonnant encore davantage l'atmosphère déjà très tendue autour de la partie palestinienne de la ville, annexée et occupée. Des diplomates des Nations unies estiment que la mise en chantier de nouvelles colonies compromettait l'espoir des Palestiniens de voir se créer un Etat sur un territoire criblé de colonies juives. Le rôle des Américains est crucial dans ce dossier. Le secrétaire d'Etat John Kerry a été ces derniers mois, un militant infatigable de la paix au Proche-Orient. Toutefois, les Etats-Unis semblent de plus en plus frustrés par l'intransigeance dont fait preuve le gouvernement israélien. Un Palestinien dans sa camionnette fonce sur une foule d'Israéliens Mercredi 5 novembre, un automobiliste au volant d'une camionnette a percuté plusieurs passants dans une rue très fréquentée, qui traverse Jérusalem-Est et un quartier juif ultra-orthodoxe voisin. L'homme est ensuite descendu de son véhicule pour s'attaquer aux piétons à coups de barre de fer avant d'être abattu par la police. Bilan : 8 personnes blessées. Rappelons que la ville de Jérusalem est en proie à des échauffourées régulières en cette fin d'année où de jeunes Palestiniens affrontant quotidiennement les policiers israéliens avec des pierres. La question de l'esplanade des Mosquées est le cœur du problème provoquant les tensions : les policiers ont pénétré sur l'esplanade et repoussé les Palestiniens à l'intérieur de la mosquée Al-Aqsa. Fait exceptionnel, les policiers sont entrés dans la très vénérée mosquée. Dans le climat acrimonieux qui règne à Jérusalem-Est, cette incursion a été ressentie comme une grave provocation. Jamais, ils n'avaient poussé aussi loin dans l'édifice, a dit à la presse Adnane al-Husseini, gouverneur de Jérusalem-Est. Dans l'édifice, des tapis calcinés sont la preuve de début d'incendies provoqués par les grenades lancées par les policiers. A plusieurs reprises, les policiers juifs ont tiré des gaz lacrymogènes, des grenades assourdissantes et des projectiles en caoutchouc pour éloigner les groupes qui s'étaient attroupés aux portes de l'esplanade et dans lesquels se trouvaient de nombreux enfants, indique-t-on.