Le corps repêché dernièrement au large des côtes de la wilaya de Jijel n'est pas celui de l'un des cinq pêcheurs disparus en mer à Tipasa depuis le 30 octobre dernier, a assuré, samedi, le président de la Chambre de pêche et d'aquaculture de la wilaya. «Des informations nous sont parvenues sur le repêchage du corps d'un noyé sur une plage de Jijel, suite à quoi un groupe de représentants des familles des disparus a été envoyé sur place pour identifier le corps», a indiqué à l'APS Djilali Lekhel, assurant que le «corps s'est avéré ne pas être celui de l'un des cinq disparus en mer à Tipasa.» Il a aussi fait cas d'autres informations portant sur la découverte d'un filet de pêche au large de la wilaya de Mostaganem, et que des «contacts sont en cours pour vérifier l'information.» Les pêcheurs de la wilaya de Tipasa ont réitéré, samedi, leur détermination à poursuivre les recherches afin de retrouver leurs cinq compagnons disparus en mer, et ce, en mettant à contribution plus d'une cinquantaine de barques de pêche à partir des ports de Bouharoune, Khemisti, Tipasa et Cherchell, a-t-on signalé. Les familles de cinq pêcheurs avaient signalé aux services sécuritaires concernés la disparition de leurs fils, après l'interruption de tout contact avec eux la matinée de vendredi dernier, suite à leur sortie en mer à partir du port de Bouharoune. Les pêcheurs de la wilaya déterminés à poursuivre les recherches Les pêcheurs de la wilaya de Tipasa ont réitéré hier leur détermination à poursuivre les recherches afin de retrouver leurs cinq compagnons disparus en mer depuis huit jours, suite à une sortie de pêche à partir du port de Bouharoune, le 30 octobre dernier, sans donner signe de vie depuis. Une nouvelle opération de recherches a été lancée, samedi, pour retrouver Mohamed Ferguague (30 ans) et ses compagnons, en réponse à un appel de la Chambre de pêche et d'aquaculture de la wilaya, qui préside une cellule de crise installée jeudi dernier, et réunissant des représentants des gardes-côtes de Bouharoune, de la daïra et de la commune, de l'Entreprise de la gestion du port et du mouvement associatif. Plus d'une cinquantaine de barques de pêche, dont une trentaine relevant du seul port de pêche de Bouharoune, participent aux recherches, selon le président de la Chambre, Djilali-Lekhel, qui a qualifié cette disparition de «catastrophe» pour le secteur qui a déjà eu à déplorer une autre disparition similaire de deux pêcheurs depuis une dizaine d'années, dont l'un était le frère de l'un des cinq disparus actuellement. D'autres pêcheurs continuent à se joindre aux recherches à partir des ports de Khemisti, de Tipasa et de Cherchell, pour retrouver les cinq disparus sortis en mer sur une barque de 10 m, a indiqué à l'APS M. Lekhel, assurant que «l'opération ne prendra fin qu'une fois l'énigme de cette disparition résolue.» Affirmant que les barques participant aux recherches ont les «moyens d'atteindre une distance de 49 miles marins», il a, néanmoins, exprimé sa «crainte que le mauvais temps et la vitesse du vent ne favorisent pas l'opération» de recherche. «Nous sommes en contact permanent avec les familles des disparus pour les aider à ne pas perdre espoir», a-t-il ajouté, tout en repoussant l'idée que les concernés soient des candidats à l'émigration clandestine (harragas), car les «informations disponibles attestent qu'ils sont bel et bien sortis en mer pour pêcher», a-t-il affirmé. Selon un responsable de la cellule de suivi, réunissant des éléments des forces navales, chargés de coordonner les opérations de recherches, en plus de représentants de la direction de la pêche et des ressources halieutiques, de la Chambre de la pêche et de la sûreté de wilaya, «les recherches se poursuivent tout le long des eaux territoriales algériennes, suite à l'émission d'un bulletin de recherches national.» Il a aussi fait part de l'émission programmée d'un bulletin de recherches international, quand les recherches sur le littoral national seront achevées, assurant que «tous les moyens humains et matériels ont été mis à contribution, et nous suivons le développement des recherches, d'heure en heure, en dépit du peu de chances que nous avons de retrouver les disparus.» La dernière disparition de pêcheurs en date, dans la wilaya de Tipasa, remonte à avril dernier, lorsque les forces navales ont sauvé, d'une mort certaine, quatre pêcheurs dont le bateau a sombré au large de Hadjret Ennous, alors qu'un cinquième pêcheur du même bateau est porté disparu à ce jour.