Cette fois-ci c'est bien parti pour la phase réhabilitation du haut fourneau n°2 du complexe sidérurgique ArcelorMittal El-Hadjar. Elle a été entamée depuis quelques jours avec le redémarrage de cette installation incontournable pour la production du fer et de l'acier. Selon les responsables de cette société, cette opération devrait s'achever au plus tard vendredi prochain. Elle consacrera, au moins pour onze mois, la production des coulées continues prévue pour atteindre 2 000 tonnes/jour, soit 700 tonnes de moins que sa capacité de production nominale de 2 700 tonnes/jour. Pour l'heure, les 350 salariés en activité dans la zone chaude sont mobilisés pour qu'à l'issue des prochaines 72 heures, le gueulard reprenne ses fonctions. Notamment celles de bouche d'évacuation du gaz et de source de coulées continues pour le refroidissement de la lingotière avant que le liquide ne prenne, via le chemin de fer, la destination de l'aciérie à oxygène. A la direction générale l'on affirme que toutes les étapes préliminaires à la réhabilitation du Haut Fourneau ont été respectées. Sauf imprévu, il est à signaler que son exploitation à plein rendement jusqu'à octobre 2015 date prévue pour sa mise à l'arrêt durant 100 jours. Il s'agit d'un préalable à la réhabilitation qui, outre le H.F n°2, englobe toutes les installations de production du complexe sidérurgique nécessitant un milliard de dollars. Cette réhabilitation avait été initialement évaluée à 500 millions de dollars. Ainsi de l'émission des appels d'offres pour la sélection du fournisseur prestataire de service, l'on est passé rapidement à la mise en pratique du plan d'investissement élaboré par un bureau d'études étranger. Cette célérité serait motivée par la rigueur mise par ArcelorMittal-Algérie dans le respect du planning des investissements. Ce qui a eu pour résultat, la signature ces dernières quarante-huit heures de la totalité des contrats de fourniture des équipements indispensables pour la réhabilitation des installations de production. Le fournisseur ayant été retenu, la phase investissement est bien avancée, a-t-on précisé. Ce qu'atteste du reste la remise en exploitation presque à plein régime du Haut Fourneau n°2 prévue pour dans les prochaines heures. Elle devrait imposer à la direction générale ArcelorMittal-Algérie de réduire ses importations en billettes et en brames. Il faudrait préalablement annihiler les tentatives de déstabilisation des différentes unités de production auxquelles pourraient s'adonner les perturbateurs. Particulièrement ces derniers mois où, après avoir touché le fonds avec une sérieuse menace de cessation de paiement, ArcelorMittal a flirté avec la barre zéro en termes de production sidérurgique. Le mois d'octobre écoulé, le laminoir fil et rond (LFR), seule installation encore productive sur une douzaine d'autres, avait été mise à l'arrêt. Elle avait été occupée durant plusieurs jours par un groupe de personnes extra entreprise. Les mêmes personnes avaient également occupé l'unité portuaire d'Annaba, la seule source d'approvisionnement en matières premières importées (billettes et brames) interdisant de fait, leur déchargement. Cette matière première était indispensable au LFR pour la production du rond à béton. La commercialisation de ce dernier produit a permis à ArcelorMittal d'engranger durant des mois, des recettes pour faire face à la masse salariale et autres frais d'exploitation. Ces deux dernières perturbations avaient contraint la direction générale à saisir par correspondance le secrétaire général de la Centrale syndicale UGTA l'invitant à mettre fin aux agissements perturbateurs de plusieurs syndicalistes anciens et nouveaux. En 2013 et pour ce même motif, ArcelorMittal avait saisi d'une plainte contre X le procureur de la République près le tribunal El-Hadjar. Selon nos sources, l'enquête judiciaire a permis l'identification formelle du syndicaliste à l'origine de toutes les perturbations survenus au complexe sidérurgique ArcelorMittal El-Hadjar.