Quand rien ne va plus, rien ne va plus. Certains clubs, des plus nantis, en proie à des crises internes, croient en arriver à bout en faisant sauter le fusible qui se trouve à portée de main, le plus vulnérable, c'est-à-dire l'entraîneur. Au bout de quelques autres matchs, la crise est toujours là, encore plus aggravée, et le nouveau coach, sur lequel reposaient tous les espoirs, s'avoue vaincu à son tour. Il finira lui aussi par baisser les bras et jeter l'éponge. Le messie n'a fait qu'un passage éclair pour ensuite rentrer chez-lui mais la crise persistera et ces clubs risquent même de connaître le purgatoire si des solutions radicales ne sont pas trouvées dans l'urgence. Mais ça, c'est un autre problème qui se pose également avec acuité dans nos équipes de football. On ne cherche pas à solutionner les problèmes, on les aggrave en ne faisant fixation que sur l'entraîneur qu'on fait et défait au gré des humeurs au détriment de la stabilité de l'équipe. On ne veut citer que le MCA et la JSK, deux illustres clubs, enlisés dans une crise qui ne semble pas connaître son dénouement ni son épilogue. Elle est là, fortement enracinée, bien ancrée depuis des années. Des dizaines d'entraîneurs se sont relayés à leur tête, démis de leur fonction, forcés à prendre la porte de sortie sans pour autant que ces deux clubs recouvrent leur sérénité, encore moins leur quiétude. Ce qui veut tout simplement dire que le mal est ailleurs et ce mal a pris des proportions telles, qu'il est devenu incurable. Et pour détourner les regards et les attentions, l'entraîneur est la victime toute désignée quand ce mal remonte à la surface et risque de faire des vagues et emporter tout sur son passage. Pour l'instant, ces deux clubs, et bien d'autres, vivent des situations inextricables tellement les problèmes se sont entassés et au lieu d'en faire face, c'est toujours l'entraîneur qui en fait les frais.