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MCA : Bracci : «Je ne rentrerai chez moi qu'après avoir touché mon dû»
Publié dans Le Buteur le 15 - 02 - 2012


Ghrib lui a confirmé son limogeage
Vers le retour de Meguellati
Désappointé par la tournure des événements, c'est un François Bracci très affecté que nous avons joint hier matin pour avoir de nouvelles informations sur son avenir qui s'inscrit en pointillés… Pour le technicien corse, le plus important, ce sera de trouver une solution à l'amiable avec son employeur qui a brisé cette flamme et l'amour qu'il avait pour le Doyen.
Comment vous sentez-vous quelques jours après votre éviction du club ?
Sans club, il est évident que je me sens mal dans ma peau. Mais que voulez-vous, nous, les entraîneurs, nous vivons en permanence sur un siège éjectable.
Cette séparation semble vous avoir affecté, voire blessé au plus haut point. N'est-ce pas ?
Bien sûr que je suis un homme blessé car je vouais un amour sans borne pour le Mouloudia. J'ai consenti plusieurs sacrifices pour justement venir en aide au club. Et voilà comment je suis remercié. Je peux vous dire que cette fois-ci c'est la cassure. Cette flamme que j'avais pour ce club s'est complètement éteinte.
Vous logez actuellement dans quel hôtel ?
Je suis à l'hôtel Emir de Cheraga. Mais je dois me rendre prochainement à Tipasa pour me ressourcer là-bas.
Quand comptez-vous rentrez chez vous en Corse ?
Je dois rester ici en Algérie pour régler mon problème de visa. Il faut savoir que depuis ma venue au Mouloudia le 23 octobre 2011 je ne suis plus reparti chez moi. Et tout cela pour en arriver là. Je ne rentrerai chez moi qu'après avoir réglé ma situation avec mon employeur.
Justement quand allez-vous percevoir votre dû ?
Normalement, c'est pour ce jeudi au plus tard dimanche. Mon seul souhait est de trouver un accord à l'amiable qui arrangerait les deux parties. Je ne veux pas entrer dans une polémique qui ne fera l'affaire de personne.
Est-ce que vous tenez rigueur à Sayoud qui est, par son ratage, à l'origine de votre limogeage ?
Pas du tout. Je suis un Corse qui n'a qu'une seule parole. Je soutiendrai toujours Sayoud qui est un chic gars. Je peux vous dire une chose, si j'avais à choisir entre Sayoud et Djabbou j'aurais opté sans la moindre hésitation pour Sayoud qui a d'énormes qualités. J'ai joué avec les Giresse, Platini et tant d'autres, et je sais déceler un véritable meneur de jeu. Sayoud a tout pour être un grand joueur il suffit de le mettre dans de bonnes conditions et ne pas l'insulter comme l'a le fait le public de Bologhine.
Est-ce que vous êtes motivé par l'idée de driver une autre équipe en Algérie ?
Bien sûr que je suis hyper motivé. J'aimerai bien si l'opportunité s'offrait à moi, entraîner une autre équipe en Algérie car je n'ai pas du tout envie de partir sur un échec.
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La présence de Bracci à la villa a fait enfler la rumeur
Le fait d'avoir aperçu Bracci hier après midi au siège du club à fait naître les plus folles rumeurs, notamment celle de son retour au mouloudia. Finalement, étant actuellement en situation irrégulière, François Bracci s'est rendu à la villa de Cheraga afin de remettre son diplôme à Abdelouahab. En effet, l'administration du Doyen a entamé une procédure dans le seul souci de régler le cas du coach corse afin qu'il soit en conformité avec les lois qui régissent notre pays.
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Ghrib lui a confirmé son limogeage
Par la suite, Bracci a été sollicité par Omar Ghrib pour une entrevue qui aura duré une vingtaine de minutes. Outré par les rumeurs qui ont enflé ces dernières heures, Ghrib à spécifié clairement au coach corse qu'il était bel et bien limogé. Le coordinateur de section à profité aussi de l'occasion pour rassurer Bracci sur l'obtention de son argent. Autant dire que l'ex- joueur de l'OM a quitté le siège du club très déçu car pendant quelques minutes il a cru à cette magie qui allait s'opérer une nouvelle fois.
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Huit entraîneurs en 28 mois, la valse reprend de plus belle au Mouloudia
L'une des règles d'or pour la réussite d'une équipe, c'est de lui offrir de la stabilité à tous les niveaux. C'est justement cet équilibre qui permet à un club d'accroître ses chances de réussite. Or, c'est loin d'être le cas au Mouloudia d'Alger qui connaît actuellement une grande instabilité au niveau de la barre technique. La démission pour le moins inattendue de Abdelhak Benchikha qui avait surpris tout le monde en jetant l'éponge au bout d'un mois de travail seulement, traduisait déjà un certain malaise au niveau du club. Comment peut-il en être autrement lorsqu'on sait que le Mouloudia a vu défiler lors de ces vingt huit derniers mois huit entraîneurs. Un record en somme qui fera date dans l'histoire du club.
Tout a commencé avec le départ de Michel en octobre 2009
Alors que le Mouloudia puisait sa force dans sa stabilité au niveau du staff technique qui avait conduit le club au septième sacre, tout a commencé avec le départ d'Alain Michel en octobre 2009 alors que l'équipe caracolait en tête du classement. A la surprise générale, Michel avait décidé de quitter le navire laissant ainsi le soin à François Bracci de mener la barque jusqu'au titre. Une situation qui aurait du permettre au coach corse de poursuivre sa mission. Mais un nouveau rebondissement fait renaître cette instabilité avec le limogeage de Bracci pourtant fraîchement auréolé d'un titre de champion. C'est Alain Michel qui fera son retour à la maison après sept mois d'exil. Beaucoup d'espoirs reposaient sur les épaules de Michel qui rendra le tablier suite à une série de mauvais résultats qui finiront par avoir raison de lui. Le 8 mars 2011, Michel sera écarté par son employeur pour insuffisance de résultats.
Zekri, Meguellati, Benchikha, Bracci et Bouhellal, cinq coachs en onze mois
La nomination de Nourredine Zekri pouvait être salutaire au club qui a pu tant bien que mal arracher une qualification historique en phase des poules de la Ligue des champions. Mais en réalité, ce n'était qu'un feu de paille puisque les relations entre Zekri et Ghrib étaient devenues exécrables. Des tensions qui ont accouché d'un divorce à l'amiable à l'issue du dernier match de championnat contre la JSK qui a eu lieu le 8 juillet 2011. Une éviction qui est mal tombée puisque le Doyen devait disputer dans une semaine son premier match de phase de poules contre l'EST au stade Olympique. Faute de trouver un accord avec Robert Nouzaret, Jean Thissen et Jean Paul Rabier, les commandes ont été confiées à Abdelhak Meguellati. Celui-ci, une nouvelle fois, n'a pas hésité à relever le défi en dirigeant les Vert et Rouge dans la compétition la plus prestigieuse du continent. Une expérience et un vécu inestimable pour ce technicien qui s'est toujours montré au service du Mouloudia quitte à prendre énormément de risques. Mais après la débâcle de Casablanca, le coordinateur de section, Omar Ghrib, a jugé alors nécessaire de recruter un entraîneur d'expérience pour driver une équipe qui navigue depuis des mois dans des eaux troubles. Abdelhak Benchikha était annoncé comme l'homme providentiel, celui qui allait redorer le blason du club. Finalement, la tentative de Benchikha d'éviter le chavirage a été ponctuée par un échec face au CSC. Ne trouvant pas de solution pour sortir son équipe de l'apnée, l'ex- sélectionneur des Verts a décidé de quitter le navire. François Bracci viendra alors en pompier de service en prenant les rênes de l'équipe le 23 octobre 2011. Quatre mois plus tard, le coach corse sera destitué pour mauvais résultats. C'est Kamel Bouhellal, son adjoint, qui se voit alors confié provisoirement la barre technique du club. Résultat des courses, lors de ces onze dernier mois, le Mouloudia a connu cinq entraîneurs, ce qui est inconcevable, surtout pour un club qui aspire à jouer les premiers rôles au niveau national et continentale. Il faut que les pensionnaires de Cheraga se mettent dans la tête que la stabilité est la vertu de toute réussite.
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Chronologie de cette valse des entraîneurs
Octobre 2009 : Alain Michel quitte sans crier gare ses fonctions pour rejoindre un club du Golfe, alors que le MCA était leader du championnat.
Novembre 2009 : François Bracci dirige l'équipe jusqu'au 7e sacre après onze ans de disette.
Juin 2010 : la direction du club décide, à la surprise générale, de congédier François Bracci.
Mi-juin 2010 : les pensionnaires de Cheraga annoncent le retour d'Alain Michel à la tête de la barre technique du club.
Mars 2011 : Alain Michel est démis de ses fonctions après la défaite essuyée contre l'USMB à Chlef. Les mauvais résultats de l'équipe ont contraint Ghrib à se défaire de son entraîneur.
Mi-mars 2011 : Nourredine Zekri est désigné par la direction pour succéder à Michel.
10 juillet 2011 : le Mouloudia annonce son divorce avec Nourredine Zekri à qui on reproche ses déclarations et ses sorties médiatiques fracassantes qui ont fait à chaque fois le buzz sur la toile et les réseaux sociaux.
16 juillet 2011 : Abdelhak Meguellati est désigné pour assurer l'intérim en dirigeant le premier match de phase de poule contre l'EST au stade du 5-Juillet.
4 septembre 2011 : face à l'urgence de la situation, le Mouloudia parvient à convaincre Abdelhak Benchikha de devenir le nouvel entraîneur des Vert et Rouge.
4 octobre 2011 : au bout de trente jours à la tête de l'équipe, Abdelhak Benchikha annonce officiellement sa démission du club qui, selon lui, ne réunit pas toutes les conditions de travail.
5 octobre 2011 : Meguellati assure l'intérim en dirigeant les matches face à la JSMB et l'ASO.
23 octobre 2011 : Bracci est de nouveau de retour à la maison.
11 février 2012 : Bracci est limogé par Ghrib pour insuffisance de résultats.
12 février 2012 : Kamel Bouhellal est nommé pour assurer l'intérim en attendant la nomination d'un neuvième entraîneur.
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Vers le retour de Meguellati
Poussé vers la porte de sortie pour incompatibilité d'humeur avec Bracci, Abdelhak Meguellati pourrait effectuer dans les jours qui viennent son retour au bercail. En effet, nous avons appris que le coordinateur de section, Omar Ghrib, serait prédisposé à faire revenir Meguellati. Un choix qui démontre clairement la volonté du club de faire de Bouhellal – Meguellati la nouvelle paire qui dirigera l'équipe jusqu'à la fin de la saison.
«C'est toujours intéressant de revenir à la maison»
Joint par nos soins afin d'avoir son avis sur le sujet, Meguellati dira : «Je ne vous cache pas que pour le moment aucun contact n'a été entrepris dans ce sens, il n'y a donc rien de concret. A partir de là, je ne peux me prononcer sur le sujet, même si c'est toujours intéressant de revenir à la maison», nous dira avec beaucoup de prudence celui qui a drivé le Mouloudia en ligue des champions avec comme point d'orgue le match nul obtenu contre le futur vainqueur de la compétition, l'EST.


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