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Ali Haddad, le Forum des chefs d'entreprises et les perspectives du développement du secteur privé algérien
Publié dans La Nouvelle République le 26 - 11 - 2014

Il ne faut pas être utopique. Dans tous les pays du monde, y compris les pays de l'ex-camp communiste, les importants hommes d'affaires tissent des relations étroites avec les hommes politiques soit du pouvoir soit de l'opposition. Il appartient aux hommes politiques de privilégier l'optimum global de la Nation et d'éviter de mélanger les intérêts publics et les intérêts privés : difficile acrobatie comme en témoignent les différents scandales financiers tant au niveau des pays développés que des pays émergents.
1.-Ayant été membre fondateur de l'Association algérienne de développement de l'économie de marché ADEM fondée en 1992 regroupant experts, universitaires et opérateurs de toutes les régions du pays nous avons dès le départ préconisé de concilier l'efficacité économique et une très profonde justice sociale, mettre sur un pied d'égalité opérateurs publics et privés, que l'on opposait du fait de l'ancienne culture, de la nécessaire dédiabolisation du secteur privé tant local qu'international qui crée de la richesse et je ne puis que me féliciter après plus de 20 ans que nos idées soient reprises par le candidat à la présidence du Forum des chefs d'entreprise (FCE) Ali HADDAD (voir notre programme diffusé en arabe- anglais- et français au niveau national , en Europe et aux USA). Je tiens à remercier Messieurs Abboud BENDJABEUR, Abdelmajid DENNOUNI et Abdelmajid KERRAR pour l'aide apportée à cette diffusion entre 1995/2000). Je considère que le véritable nationalisme se mesure quant à la capacité de créer de la valeur ajoutée interne et qu'un véritable entrepreneur est celui qui contribue à la valeur ajoutée interne du pays. Selon une étude du New World Health, l'Algérie compterait en 2012 35 milliardaires et 4 100 millionnaires, ce nombre pouvant atteindre 5 600 en 2020. C'est que le pari entre 2015/2020 est que ces femmes et hommes transforment leur argent en capital productif et que la rente des hydrocarbures, richesse virtuelle, soit transformée en richesses réelles dans le cadre des valeurs internationales et non la gaspiller à des utilisations improductives. Dans ce cadre, je considère que le véritable nationalisme se mesure quant à la capacité de créer de la valeur ajoutée interne et qu'un véritable entrepreneur est celui qui contribue à la valeur ajoutée interne du pays et le secteur privé national peut y contribuer grâce à une organisation efficace, mais non soumise, autonome dans ses prises de position, comme interlocuteur des pouvoirs publics. Je me félicite de l'émergence d'entrepreneurs algériens dynamiques comme Issad Rebrab avec le groupe Cevital, le Groupe Haddad, le groupe Rahim contrôlant Arcofina, le groupe BENAMOR, le groupe Othmani, le groupe Benhamadi, le groupe transport Tahkout, les sociétés Hasnaoui, le groupe Biopharm, le groupe Kouininef, la société Hamoud Boualem, le groupe Attai, le groupe Eden (Cherif Othmane), le groupe Bendjabeur, le groupe Denouni, la société Alliances Assurances, la société LaBelle, la Sarl CVA Bellat. Pourtant je déplore le manque d'unification des organisations patronales privées pour des raisons souvent d'intérêts étroits de leadership où sans être exhaustif nous avons la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), la Confédération générale du patronat (CGP-BTPH), la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), la Confédération algérienne du patronat (CAP), le Conseil supérieur du patronat algérien (CSPA), l'Association des femmes chefs d'entreprise (Savoir et vouloir entreprendre-SEVE), le Club des entrepreneurs et des industriels de la Mitidja (CEIMI). 2.-Quant au Forum des chefs d'entreprise (FCE), il regroupe environ 499 entreprises qui peuvent corollairement appartenir à des associations syndicales, couvrant 18 des 22 secteurs économiques et représentant un chiffre d'affaires de 14 milliards de dollars, employant environ 105.000 salariés. Le FCE n'est pas un syndicat mais a été conçu à l'origine surtout comme une force de propositions, surtout dans un contexte passé de diabolisation du secteur privé national et international, allant dans le sens de la dynamisation et du renforcement des entreprises algériennes dans un cadre concurrentiel, loin de toute distribution passive de la rente des hydrocarbures. J'espère qu'il en restera ainsi. L'Algérie devra s'orienter vers une économie participative et citoyenne, contre un capitalisme sauvage débridé qui n'existe nulle part ailleurs, donc une transition maîtrisée vers l'économie de marché concurrentielle, conciliant les coûts sociaux et les coûts privés grâce au rôle stratégique de l'Etat régulateur. Mû uniquement par les intérêts supérieurs de l'Algérie, personne n'ayant le monopole du nationalisme, je ne puis qu'adhérer aux récentes propositions du candidat à la présidence du FCE de son pragmatisme : privilégier le dialogue économique et social, mettre tous les opérateurs un pied d'égalité devant aller vers un environnement concurrentiel loin de tout monopole, qu'il soit public ou privé, source de surcoûts, d'autoriser le privé national à investir à l'étranger, la récente circulaire de la Ban-que d'Algérie bien insuffisante étant un premier pas devant aller vers la création d'un fonds souverain alimenté par 15/20% de nos réserves de change pour des prises de participation dans des segments où l'Algérie est actuellement importatrice, de faire participer notre émigration au redressement national, de lever certains tabous comme la règle des 49/51% aux segments non stratégiques, qu'il s'agira de définir avec précision, d'ouvrir certains espaces marchands (transport - industries - agriculture - services) au privé national, l'ouverture partielle du capital de certaines banques publiques, de nous préparer au tarif zéro horizon 2020 de l'Accord signé en toute souveraineté par le gouvernement algérien le 1 septembre 2005, avec l'Union européenne, de l'expérience russe et celle de l'Arabie Saoudite pour bien négocier notre adhésion à l'Organisation mondiale du commerce (représentant 85% de la population et 97% du commerce mondial), l'Algérie ne pouvant rester isolée des mutations mondiales. Ce sont des idées novatrices au profit exclusif d'une Algérie nouvelle au sein d'un monde nouveau que je défends depuis de longues années. Ces objectifs ne seront atteints que grâce à un nouveau management stratégique privilégiant la ressource humaine et les entreprises créatrices de richesses, quels que soient leurs statuts juridiques, loin de l'organisation familiale dominante dépassée. Et ce, en levant l'ensemble des contraintes d'environnement : bureaucratie étouffante, qui renvoie à la bonne gouvernance existant durant cette transition en Algérie des liens dialectiques entre gouvernance centrale/locale et la gouvernance d'entreprises ; un système financier rénové qui doit devenir un véritable partenaire ; l'épineux problème du foncier et une symbiose entreprises système socio-éducatif dont le niveau s'est nettement détérioré depuis le primaire au supérieur. 3.-Reconnaissons qu'il existe des entraves dans le milieu des affaires, freinant les initiatives créatrices de valeur ajoutée à l'instar de la politique salariale qui favorise des emplois rentes au lieu du savoir et du travail. Une organisation et des lois sont de peu d'efficacité sans vision stratégique globale. Cela explique que les entrepreneurs privés face à une concurrence étrangère (nombreux privés dans l'import) à laquelle ils n'étaient pas préparés, ont des filières d'importation afin d'équilibrer leurs comptes globaux. Que l'on visite bon nombre d'anciennes zones industrielles (Est - Centre - Ouest ou la zone de Ghardaïa) et l'on constatera que bon nombre d'anciennes usines se sont transformées en aires de stockage, expliquant d'ailleurs le dépérissement du tissu productif. La raison essentielle réside dans les contraintes d'environnement : bureaucratie pour plus de 50%, un système financier administré (plus de 90% des crédits octroyés sont le fait de banques publiques), un système socio-éducatif inadapté et enfin l'épineux problème du foncier. A cela s'ajoute du fait de l'ancienne culturelle, une méfiance vis-à-vis du privé tant local qu'international du fait que les tenants de la rente ont peur de perdre des parcelles de pouvoir. Or le véritable dynamisme de l'entreprise, qu'elle soit publique ou privée suppose une autonomie de décision face aux contraintes tant internes qu'interna-tionales évoluant au sein de la mondialisation caractérisée par l'incertitude, la turbulence et l'urgence de prendre des décisions en temps réel. Par ailleurs, selon l'Office national des statistiques (ONS), nous avons la prédominance du secteur commercial dénotant le caractère «tertiaire de l'économie nationale plus de 83% du tissu économique global; le secteur industriel ne représente que 5% du produit intérieur brut dont 95% de PMI-PME fortement dominées par les personnes physiques à 95% alors que les personnes morales (entreprises) représentent seulement 5%. Ces résultats sont révélateurs d'une économie basée essentiellement sur des micro-entités peu initiées au management stratégique. Car si le secteur privé réalise 80% de la valeur ajoutée hors hydrocarbures du pays, qui ne représente d'ailleurs que 2/3% du total des exportations contre 97/98% pour Sonatrach, sa part dans l'investissement global est négligeable, certaines sources donnant seulement 2% du total de l'investissement. Les plus grosses fortunes en Algérie ne sont pas forcément dans la sphère réelle mais au niveau de la sphère informelle, notamment marchande avec une intermédiation informelle à des taux d'usure. Selon Deborah Harold, enseignante américaine de sciences politiques à l'université de Philadelphie et spécialiste de l'Algérie, se basant sur des données de la Banque d'Algérie, l'économie informelle brasserait 50 % de la masse monétaire en circulation, soit 62,5 milliards de dollars. Ces données sont corroborées dans un document en date du 18 février 2013 du ministère du Commerce algérien pour qui il existerait 12.000 sociétés-écran avec une transaction qui avoisinerait 51 milliards d'euros soit 66 milliards de dollars, plus de quatre fois le chiffre d'affaires de toutes les grandes entreprises du FCE réunies. Cette sphère contrôle au niveau de la sphère réelle 65% des segments des produits de première nécessité : fruits/légumes, marché du poisson, marché de la viande blanche/rouge et à travers des importations informelles
le textile/cuir, avec une concentration du capital au profit de quelques monopoleurs informels. Mais il ne faut pas se tromper de stratégie. Nous avons de nombreux entrepreneurs dynamiques informels qu'il s'agit d'introduire dans la sphère réelle non pas par des mesures administratives autoritaires mais par de nouveaux mécanismes économiques de régulation. D'une manière générale, le rôle du secteur privé créateur de richesses a besoin d 'être démystifié, souvent assimilé faussement à des voleurs à l'instar des entrepreneurs publics, alors que la majorité sont honnêtes impliquant la dépénalisation de l'acte de gestion. Le secteur tant public que privé national productif a besoin de plus d'autonomie et d'espaces de liberté, ne signifiant pas capitalisme sauvage. Espérons que les idées développées par la nouvelle direction du Forum des chefs d'entreprise qui devra intégrer les centaines d'entrepreneurs algériens qui réussirent à l'étranger qui peuvent être un pont entre l'étranger au sein des espaces euro-méditerranéens et africains, favoriseront le transfert managérial et technologique grâce à des co-partenariats et des colocalisations avec des investisseurs étrangers, et donc de contribuer au développement économique et social de l'Algérie.


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