Selon le quotidien «El-Khabar», les Etats-Unis auraient demandé à l'Algérie, l'Egypte et de la Tunisie, pays limitrophes de la Libye, des facilitations militaires concernant l'ouverture de l'espace aérien, et l'aide à l'évacuation des blessés durant les bombardements aériens qui se préparent contre les groupes salafistes djihadistes en Libye ayant fait allégeance à Daech . Le journal révèle que les facilitations demandées à ces pays du Maghreb consistent notamment à autoriser le survol des avions de combat, l'atterrissage urgent des avions américains dans des bases aériennes algériennes, dans le cadre d'une opération militaire des Etats-Unis en préparation depuis des mois, et qui consiste à lancer des missiles contre des cibles de Daech, et à détruire l'infrastructure des groupes salafistes djihadistes en Libye. L'Algérie serait en train d'examiner ces nouvelles demandes presque semblables à celles faites en fin 2012 par les Etats-Unis afin d'ouvrir des couloirs aériens devant l'aviation française pour bombarder les sites des djihadistes au nord du mali. La demande américaine comprend l'octroi aux forces spéciales américaines des facilitations pour l'intervention si nécessaire dans les pays de la région, la participation des forces algériennes à des opérations d'entraïnement pour l'évacuation des ressortissants occidentaux dans les zones vertes, ainsi que les services humanitaires à assurer aux civils qui vivent les conditions de la guerre. Le terrorisme est financé par des pays riches du Golfe Sur un autre plan d'après le même journal arabophone, le ministre de l'Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, a déclaré à cet organe de presse dans son édition parue ce samedi 29 novembre, qu'«il n'existe plus d'organisation appelée Ansar al-Charia, même son aile médiatique a été démantelée, elle était formée d'étudiants». Il ne reste que quelques petits groupes dormants, qui ne disposent pas d'armes leur permettant de perpétrer de grandes opérations», informe-t-il. «Toutes les opérations se produisent dans les montagnes et les pertes enregistrées au rang de l'armée le sont soit dans des embuscades, ou dans l'explosion de mines, du fait de manque d'expérience. Nous avons, par ailleurs, passé à l'anticipation dans les villes», a-t-il affirmé. «Plus de 4 000 personnes ont été arrêtées, dont 1 350 terroristes en 2013. Quelque 2 700 entre terroristes, suspects, éléments des cellules dormantes, accusés de crimes terroristes ou impliqués dans les réseaux d'envoi de jeunes en Syrie ont été appréhendés en 2014». La justice avait placé, selon le ministre, un grand nombre en prison. A noter que 21 terroristes ont été abattus en 2014. «Depuis mars 2013, nous avons réussi à interdire près de 9 000 personnes de se diriger en Syrie. Certaines sont incarcérées, d'autres ont été relaxées, et sont sous contrôle sécuritaire. Entre 2 500 et 3 000 Tunisiens sont partis en Syrie depuis la révolution dont 500 ont été tués là-bas», a indiqué Ben Jeddou. Le nombre des membres des trois groupes terroristes présents à Chaâmbi, Kasserine et Jendouba ne dépasse pas les 100 à 110, dont certains sont recherchés par la justice algérienne, a-t-il dit, ajoutant : «ce qui nous inquiète le plus est la situation en Libye avec la contrebande et le déferlement d'armes. La Libye est une bombe à retardement pour l'Algérie et nous-mêmes», a-t-il mis en garde. «Ce qui nous inquiète est aussi qu'il y a des riches arabes qui financent le terrorisme». «Nous avons des renseignements sur ces fortunés arabes du Golfe, prônant la pensée du takfir, qui financent les groupes terroristes. Je ne parle pas de pays, mais de personnes riches. Il y a aussi la rançon octroyée par plusieurs pays européens à l'organisation Al-Qaïda au Mali, dont une partie est allée à la brigade Okba Ibn Nefaâ pour acheter des armes», révèle-t-il.