Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a réitéré la disponibilité de l'Algérie à aider les associations cultuelles algériennes établies en France qui activent pour la préservation de l'image de l'Islam. «Nous sommes là pour aider la communauté algérienne établie en France à mettre en place une connexion entre les deux pays, notre but est de donner la plus belle image des musulmans et de l'islam», a précisé M. Sellal lors d'une rencontre à la Grande mosquée de Paris. En réponse à de nombreux représentants d'associations et de mosquées demandant l'aide, M. Sellal a répondu «on peut aider, on peut participer mais on ne peut pas tout faire en avance avec vous», demandant par la même occasion aux associations de «s'entendre entre-elles» et les encourageant à mettre en place d'une fondation pour gérer les biens immobiliers acquis en France et servant de lieux de culte. Evoquant la situation du pays, il a indiqué que «l'Algérie exporte la paix, la sécurité et le dialogue. Nous sommes là pour préserver l'image de l'Islam», a en outre indiqué le Premier ministre qui a souligné dans ce sens que le nombre d'Algériens ayant rejoint les groupes terroristes «est très faible» et que cela «est une preuve qu'un travail a été fait ici (en France) et en Algérie». «L'Algérie grâce à sa stabilité dérange». «Elle se porte bien et est capable de résister aux chocs malgré la baisse du prix du pétrole». De son côté, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a souligné que la mosquée «a toujours été la passerelle entre les peuples algérien et français, entre les religions et entre les deux rives de la Méditerranée. Elle est appelée à prendre sa place comme pôle des mosquées de France et même d'Europe, pour la promotion d'un Islam modèle et symbole de convivialité». Il a également évoqué une mise à niveau de l'Institut El-Ghazali dépendant de cette mosquée pour l'équivalence de ses diplômes avec des universités françaises et algériennes. «Nous avons arrêté un programme pour que les musulmans français puissent apprendre les principes fondamentaux de l'islam tel que pratiqué par nos parents et grands-parents, pour que l'Institut soit un centre de formation pour les imams de France», a-t-il précisé. Il a ajouté que cet apprentissage «mérite un accompagnement qui jaillit d'une expérience qui a réussi en Algérie où les mosquées se sont débarrassées des extrémismes». «Nous allons œuvrer à reformer par une volonté propre à la mosquée de Paris mais aussi avec l'assistance de caravanes culturelles et cultuelles, il y aura aussi la sollicitude des uns et des autres au niveau européen comme cela se fait en Algérie avec les pays du Sahel». A cette occasion, M. Aïssa a annoncé la participation de la Grande mosquée de Paris à la manifestation «Constantine capitale de la culture arabe» afin de partager les expériences. Il a annoncé à cette occasion que l'Algérie est disposée à offrir des bourses aux Français qui désirent suivre des formations d'imams. De leurs côtés, les représentants d'associations cultuelles algériens établis en France ainsi que des directeurs de mosquées ont réitéré l'adhésion de la communauté aux préceptes de l'Islam authentique. Par ailleurs, certaines associations ont sollicité l'aide de l'Algérie pour l'achat des biens immobiliers servant de lieux de culte. De son côté, Abdallah Zekri, président de l'Observatoire contre l'islamophobie et vice-président du Conseil français du culte musulman, a déploré la stigmatisation de l'islam en France et la montée de l'islamophobie.