Les instances fédérales avouent leur impuissance devant la montée de la violence dans les stades. Par la voix de Kerbadj, celles-ci confessent qu'elles n'ont plus de solution. Cela signifie qu'elles préfèrent se mettre la tête dans le sable et advienne que pourra. Elles font l'autruche devant ce phénomène qui envahit les stades et leurs alentours. En panne d'imagination, ces instances lèvent le drapeau blanc en signe de capitulation. Désarmées, elles sont désormais dans l'impasse alors que la violence monte en puissance. Pas plus tard que le week-end dernier, le drame a été évité de justesse à Béjaïa quand les supporters ont envahi le terrain qui s'est ensuite transformé en un champ de bataille. Cette dernière s'est même propagée aux alentours du stade et a failli tourné au drame n'était la présence en force des services de sécurité. Pas plus tard que la semaine passée, à El-Achir du côté de Bordj Bou-Arrerridj, les vestiaires des arbitres ont été envahis par des énergumènes et les hommes en noir, délestés de tous leurs effets, n'ont dû leur salut qu'à la baraka des stades. Ce ne sont que deux échantillons de la terreur qui fait rage dans nos stades. Si ces instances ont eu le courage d'avouer leur impuissance, ont-ils ce même courage de démissionner et laisser la voie libre à d'autres Algériens capables d'endiguer cette violence ? Evidemment, ils ne le feront jamais bien que leur échec est consommé et que leur incompétence en la matière est confirmée. Car au rythme où vont les choses, des drames ne sont pas à écarter. Un jour ou l'autre, ils surviendront et emporteront des vies humaines. Ces instances resteront-elles les bras croisés ? Apparemment, c'est le cas ou pire encore puisqu'elles avouent publiquement leur impuissance comme pour signifier qu'il n'y a pas de solution et que par conséquence, il faut subir cette violence sans broncher ni entreprendre quoi que ce soit pour la bannir de nos stades. Il n'y a pas d'autre explication.