La violence dans les stades s'est de nouveau rappropriée la une de l'actualité footballistique. Depuis quelques semaines, le phénomène tant décrié, mais jamais sérieusement combattu, est monté en puissance comme le montrent, chaque semaine, les images de télévision et les comptes rendus de la presse écrite. La semaine qui vient de s'écouler a été riche en événements. Jeudi dernier, à la fin de la rencontre de coupe d'Algérie NAHD-USMA (2-1), des supporters husseindéens et koubéens ont transformé les abords du stade Benhaddad (Kouba) en un champ de bataille. Lundi, à l'occasion du match JS Kabylie-ASO Chlef, en l'espace d'un instant le terrain du 1er Novembre a pris les allures d'un terrain vague avec l'envahissement de la pelouse de plus d'une centaine de supporters, au moment de la très vive contestation qui a suivi l'expulsion de Meftah (JSK) par l'arbitre international Bichari. Les images de la télévision ont montré un individu qui cherchait à agresser le referee au su et au vu de tout le monde. Par quelle magie cette personne s'est retrouvée sur la main courante ? Seuls les responsables du service d'ordre et le délégué peuvent répondre à cette question. Cet aspect de l'organisation relève exclusivement des deux autorités citées. Avec l'arbitre-directeur, elles sont les responsables et les seules comptables de tout ce qui touche aux trois étapes d'une rencontre (l'avant, pendant et l'après-match). La boucle a été bouclée, jeudi avec le derby algérois CRB-NAHD (0 -1). En fin de rencontre, des énergumènes ont pris possession de la rue et terrorisé l'environnement immédiat du stade du 20 Août à l'aide de slogans obscènes, de cailloux et autres objets contondants. Les instances du football (Fédération, Ligue nationale, ligues régionales et de wilayas) et la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) sont plus que jamais interpellées pour trouver rapidement des solutions à ce grave problème qui risque de troubler l'ordre public avec de fâcheuses conséquences pour les citoyens et leurs biens. Toutes les thérapies utilisées jusque-là, pour combattre ce phénomène, ont été vaines, parce qu'elles n'étaient pas les mieux indiquées. Le laxisme des uns, la complicité des autres, la démission de tous ont favorisé cette gangrène qui finira par avoir raison du football. Il y a trop de choses qui ne fonctionnent pas dans le bon sens. Les laisser en l'état serait criminel.