N'ayant pas d'autre alternative pour se faire entendre par les responsables et élus locaux, plusieurs dizaines de citoyens de Haï Ouled El-Djilali, dépendant de la commune de Sobha, à 20 km au nord-ouest de Chlef, ont procédé à la fermeture de la route nationale RN19A au moyen de pneus, tôt dans la matinée de dimanche. Et pour cause ! Les contestataires déplorent l'ignorance des élus locaux quant aux multiples demandes des citoyens à propos du raccordement au gaz de ville. Sachant qu'une autre cité non loin de la leur a déjà été raccordée en cette matière l'année passée. Les protestataires revendiquent également l'éclairage public ; ce dernier fait défaut, chose qui plonge l'agglomération dans l'obscurité. Ainsi, ladite cité exposée à toutes sortes de vols nocturnes, selon les explications de ces citoyens. De plus, la cité ne compte qu'une seule école primaire, qui manque cruellement de la moindre condition de scolarisation à l'image des chauffages. C'est pourquoi les résultats de leurs enfants ont toujours été insatisfaisants. Dans le même sillage, « nous demandons aux pouvoirs publics de nous construire un CEM pour éviter à nos enfants de se déplacer jusqu'au chef-lieu de la commune pour étudier, sachant que le transport scolaire fait défaut dans la région », demande un protestataire. Les villageois de Ouled El-Djilali sont astreints à vivre dans des conditions déplorables, notamment durant la saison hivernale caractérisée par un froid très rude et marquée par la dégradation des routes, ce qui rend difficile le déplacement des citoyens pour s'approvisionner en gaz butane, souvent au niveau des stations Naftal situées au chef-lieu de la commune. Les citoyens ont eu recours à ce moyen de protestation pour exprimer leurs préoccupations et faire pression sur les services concernés afin que soient maintenus ces projets tant souhaités par les populations. Par ailleurs, les élus locaux de la commune qui se sont déplacés sur les lieux de protestation n'ont pas réussi à convaincre les protestataires de rouvrir la route à la circulation. Les citoyens contestataires ont exigé la venue du wali en personne. Le président d'APC a promis de conjuguer les efforts avec le directeur de l'éducation afin d'inscrire un projet de CEM dans la localité. Quant au raccordement au gaz de ville, le même élu a rassuré que la cité allait bénéficier incessamment d'un projet du genre. Il convient de dire que le mouvement de protestation a empêché des centaines d'écoliers et de fonctionnaires de rallier leurs établissements en raison de la route fermée, surtout que la fermeture a coïncidé avec le début de la semaine. En outre, le tronçon routier théâtre des protestations relie plusieurs communes de la région, ce qui a paralysé des administrations et des établissements scolaires.