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Inquiétudes du FMI vis-à-vis de l'économie rentière de l'Algérie
Publié dans La Nouvelle République le 14 - 12 - 2014

2014, le Brent à 62 dollars et le WIT à 55 dollars et paradoxalement avec une stabilisation euro/dollar à 1,246 dollars un euro, la grande compagnie américaine Haliburton annonce la suppression de 1 000 emplois suivie par d'autres compagnies, devant assister dans les années à venir à de profondes restructurations au niveau pétrolier et gazier.
Le rapport du FMI en date du 12 décembre 2014 attire l'attention du gouvernement algérien sur ces tendances. Environ 97% des recettes d'exportation provenant des hydrocarbures, et important 70% des besoins des ménages et des entreprises publiques et privées, facteur essentiel de l'origine des réserves de change, des subventions et des plans d'investissements, cela pose l'urgence pour le ministère de l'Energie algérien. Il appartient à Sonatrach de revoir profondément son management stratégique, de donner une nouvelle impulsion au Conseil national de l'énergie, comme facteur d'adaptation. 1.-Fondé en 1919, à Dallas aux Etats-Unis, la compagnie Haliburton a eu un chiffre d'affaires dépassant 8 milliards de dollars pour le second trimestre 2014, contre 7,3 milliards au premier trimestre 2014 pour un effectif de plus de 80 000 personnes. Elle est présente dans plus de 80 pays avec des centaines de filiales et le second fournisseur de services à l'industrie pétrolière et gazière dans le monde. Au deuxième trimestre 2014, le taux de croissance qui a été de 15% en Amérique du Nord, devait s'améliorer avec des marges de 20%, investissant massivement dans le pétrole et gaz de schiste aux Etats-Unis, 12% au Moyen-Orient, Asie, Australie, seulement 5% en Amérique du Sud et 6% en Europe, Russie et Afrique. Le plan de licenciement annoncé par la compagnie Haliburton de 1 000 emplois pour l'instant devrait donc toucher en priorité la Russie, l'Afrique et à un moindre degré l'Europe. Ces difficultés ne sont pas propres à cette société. 2.-Par exemple les deux majors Total et Shell, qui totalisent environ la moitié de la production gabonaise, estimée à 230 000 barils par jour, ont vu leurs activités fortement perturbées et menacent de licencier. Cela pose d'ailleurs pour l'Algérie une question d'attractivité, la taxe sur les superprofits risquant de faire fuir les investisseurs étrangers. Au moment où la Sonatrach annonce un plan d'investissement de 100 milliards de dollars, sans analyser sa rentabilité future face à un marché mondial incertain et turbulent, les canalisations et les GLN travaillant actuellement en dessous de leur capacité (50/60%), nous avons les premières incidences de la chute du cours des hydrocarbures au niveau mondial. Le groupe britannique BP a annoncé une réduction entre un et deux milliards de dollars en 2015 avec la suppression de centaines d'emplois. L'Américain ConocoPhillips annonce une réduction de ses investissements de 20%, à 13,5 milliards de dollars en 2015. Statoil annonce le report de 30 des 100 projets potentiels, parmi les plus coûteux. En outre, Royal Dutch Shell pourrait fermer son champ de Draugen en mer du Nord, dix ans plus tôt que prévu. 3.-Il est à prévoir, comme cela s'est passé pour le secteur financier au lendemain de la crise de 2008, à une profonde restructuration des grandes compagnies pétrolières et gazières qui, avec les économies d'échelle pourront être rentables, ce qui explique que des compagnies comme Haliburton ne changent pas profondément de stratégie pouvant résister à des cours-plancher de 60/70 dollars, les compagnies marginales étant absorbées ou évincées du marché et ce, en attendant le prix d'équilibre qui sera fonction essentiellement d'une entente entre l'Arabie Saoudite et les Etats-Unis du fait que selon les experts internationaux, le seuil de rentabilité fluctue entre 75 et 80 dollars, étant souhaitable à terme un prix d'équilibre entre 80-90 dollars. Les nouvelles technologies pourront faire baisser les coûts, d'où l'importance stratégique de l'économie de la connaissance qui, couplée avec la bonne gouvernance, sont les leviers de tout processus de développement fiable. Mais pour l'instant, il faut un prix de 78/80 dollars pour les sables bitumineux du Canada so, de 75/76 dollars pour le pétrole non conventionnel américain, de 73/75 dollars pour l'offshore très profond au Brésil et de 70 dollars pour certains projets mexicains. Entre temps, des pays mono-exportateurs ayant une forte population (les pays du Golfe peuvent tenir à 50 dollars le baril ), de faibles capacités et une dépense publique importante souvent mal gérée comme le Venezuela ( déjà en semi faillite). L'Iran, l'Algérie et la Russie dont le budget dépasse les 100/120 dollars, risquent des tensions budgétaires, et des tensions sociales si cela dure plus de trois années pour des raisons de géostratégie. 4.- Quelle est l'attitude du gouvernement algérien face à ces tendances lourdes qui s'annoncent et qui seront de longue durée ? Le rapport du FMI en date du 12 décembre 2014, tout en soulignant que le cadre macro-macro-économique est relativement positif, met en garde le gouvernement algérien qu'il est éphémère sans de profondes réformes structurelles. Pour le FMI, les menaces qui pèsent sur la stabilité macroéconomique s'accentuent en Algérie où les déficits devraient se creuser à plus de 7%, avec un accroissement du chômage voilé par des emplois administratifs non créateur de valeur ajoutée. Le taux de croissance annoncé de 4% l'est en grande partie par la dépense publique dont le montant n'est pas proportionnel aux impacts avec des surcoûts exorbitants. La chute des cours du pétrole est défavorable aux exportations, tandis que les importations, stimulées par les dépenses publiques, continuent d'augmenter pour la première fois en près de 15 ans, note le FMI. Le compte des transactions courantes devrait se solder par un déficit, et à moyen terme, les déficits en Algérie devraient se creuser car les «exportations ne sont pas suffisamment diversifiées, l'IDE est freiné par les restrictions sur l'actionnariat», les subventions et les transferts sociaux plus de 26% du PIB (compressant artificiellement le taux d'inflation), encouragent la forte consommation intérieure d'hydrocarbures.»

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