L'Algérie a décidé de rappeler ses ambassadeurs à Bruxelles et Amsterdam pour consultations à la suite de l'affaire de l'avion de la compagnie nationale d'Air Algérie, a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Cette affaire pourrait provoquer un incident diplomatique surtout avec la Belgique qui a ordonné la «saisie» de l'avion, illégalement, sur son territoire. Comme on s'y attendait, l'Algérie n'a pas accepté dans le passé et n'accepterait jamais qu'on lui marche sur les pieds et ce, quelle que soit l'Organisation ou le pays qui oserait le faire. Ce sont les raisons qui ont contraint le gouvernement à réagir instantanément à la «saisie» de l'avion d'Air Algérie par les autorités belges alors que l'affaire n'a pas été close au niveau de la justice. Selon des sources qui restent à confirmer, l'affaire n'a pas été jugée en dernier ressort, ce qui donne le droit à la compagnie algérienne d'introduire des recours, chose qui a été faite. Malheureusement, s'agissant de l'Algérie, les autorités belges ont rapidement mis en application la décision de la première instance sans, au préalable, attendre que l'Affaire soit une nouvelle fois rejugée à la suite du recours déposé légalement par la compagnie d'Air Algérie. Cet état de fait n'a pas été apprécié par les autorités algériennes qui ont décidé de rappeler leurs ambassadeurs à Bruxelles et à Amsterdam. Comme nous l'avons annoncé dans notre précédente édition, les dirigeants de la compagnie nationale d'Air Algérie ont été surpris de la décision des autorités de Bruxelles alors que toutes les voies de recours auprès des instances judiciaires compétentes n'ont pas été épuisées. Air Algérie avait indiqué dans un communiqué, qu'un avion de la compagnie a été retenu vendredi à l'aéroport de Bruxelles suite à un litige avec la société néerlandaise K'Air BV, en dépit de la procédure légale engagée par la compagnie aérienne algérienne. L'avion d'Air Algérie, assurant le 12 décembre la liaison Alger-Bruxelles a été retenu à l'aéroport de Bruxelles sur décision de la justice belge, a ajouté la même source. Le litige opposant la compagnie nationale à la société néerlandaise K'Air BV concerne un contrat de vente d'appareils réformés signé le 6 juillet 2008 par les deux parties, selon les explications d'Air Algérie. Mis à part les milieux islamistes et quelques mouvements de l'opposition bien connus, la décision des autorités algériennes de rappeler nos ambassadeurs à Bruxelles et Amsterdam a été favorablement accueillie par la majorité des partis politiques, des représentants de la société civile et des organisations de masse. Ces derniers, qui ont qualifié la «saisie» de l'avion d'acte irresponsable surtout de la part des autorités belges, ont indiqué qu'ils soutenaient la décision de l'Etat algérien de rappeler ses représentants diplomatiques des deux pays. «Nous ne savons pas encore la responsabilité du gouvernement néerlandais dans cette affaire. Ce n'est pas le cas des autorités de Belgique qui sont à l'origine de la décision de la «saisie» de l'avion, alors que l'affaire demeure toujours en cours et n'a pas été close par la justice», ont-ils indiqué. Nos interlocuteurs n'ont pas manqué d'ajouter que le peuple algérien qui ne peut accepter que l'image du pays soit ternie par quiconque, ne pourrait que soutenir la réaction du gouvernement algérien dans cette affaire, qualifiant cet état de fait de nécessaire logique et d'honorable. Par conséquent, la compagnie d'Air Algérie n'a pas toujours donné des détails très importants dans l'affaire à savoir le recours introduit après avoir été débouté par le tribunal international. En principe, elle devrait préciser si le jugement rendu par la Cour est suspensif après le dépôt du recours ou non ? La compagnie n'a pas également précisé que la première décision de la Cour international n'est pas jugée en dernier ressort. Afin d'en savoir plus à ce sujet, nous avons pris attache avec la direction d'Air Algérie, service de la communication. Après avoir indiqué qu'elle est responsable parmi les responsables de la communication, une dame nous a indiqué qu'elle ne savait pas de quoi il s'agit exactement. Après avoir insisté pour avoir des explications supplémentaires, notre interlocutrice nous a répondu qu'elle n'est pas habilitée à répondre à nos questions et qu'elle devrait prendre attache avec le journal incessamment.