L'ES Sétif revoit ses ambitions à la baisse dans la coupe du monde des clubs qui se poursuit au Maroc et mise désormais sur une cinquième place, en affrontant les Australiens de Western Sydney aujourd'hui (17h algérienne) dans le grand stade de Marrakech. La défaite du champion d'Afrique en titre en quarts de finale contre les Australiens d'Auckland City (1-0) samedi passé à Rabat, aura ainsi chamboulé les calculs de l'Entente, qui souhaitait marquer de son empreinte la première participation du football algérien dans cette compétition. Peine perdue, puisque les protégés de l'entraîneur Kheireddine Madoui étaient méconnaissables dans ce match, selon les propos du coach lui-même. Une élimination somme toute logique qui devrait servir de leçon aux gars d'Aïn El Fouara. A présent, Sofiane Younès et ses coéquipiers vont sans doute aborder le match d'aujourd'hui sous le signe du rachat. Pas question pour eux de rentrer à la maison avec deux défaites pour autant de matchs. Ce serait un coup dur pour l'image de marque que l'Aigle noir a réussie à bâtir grâce à son parcours retentissant en Ligue des champions d'Afrique cette année. «Après avoir perdu le pari de se qualifier au moins aux demi-finales du Mondial, on est censé sauver la face en décrochant la cinquième place», a déclaré le jeune coach de l'Entente, Madoui (37 ans). Ce dernier, très déçu par la prestation des siens samedi passé, compte procéder à plusieurs changements dans son équipe type, histoire notamment de donner aux joueurs laissés sur le banc contre Auckland, leurs chances de participer à cet évènement historique, a-t-il dit. Mais la mission ne sera guère facile contre une bonne équipe australienne, qui avait tenu tout le monde en haleine avant de confirmer sa participation dans ce tournoi en raison du conflit financier qui avait surgi entre ses joueurs et leur direction. Cela n'a toutefois pas empêché les Australiens de donner du fil à retordre à Cruz Azul, leur adversaire mexicain en quarts de finale, en l'obligeant à recourir aux prolongations pour valider son billet pour le dernier carré (3-1) où il affrontera le favori en puissance pour le titre, le Real Madrid. L'entente entre Hamar et Madoui mise à l'épreuve L'homogénéité qui a toujours caractérisé les rapports entre le staff technique de l'ES Sétif et sa direction sera mise à l'épreuve aujourd'hui à Marrakech à l'occasion de la rencontre face aux Australiens de Western Sydney. Le président de l'Entente, Hassan Hamar, n'a pas digéré jusque-là, la défaite de son équipe contre Auckland City (1-0) samedi dernier à Rabat en quart de finale. L'homme nourrissait de grandes ambitions pour atteindre la finale et éventuellement affronter le Real Madrid (Espagne), le favori en puissance pour le titre. Très déçu par cette défaite face à une modeste équipe néozélandaise, Hamar n'a pas été tendre envers son entraîneur en critiquant ouvertement la manière de jouer des siens. «J'aurais pu accepter de perdre si on avait adopté notre manière de jeu habituelle, mais perdre de cette façon est inadmissible», avait déclaré le boss sétifien à l'issue de la rencontre. Hamar, qui avait déclaré auparavant et à maintes reprises qu'il comptait rendre le tablier en juin prochain, voulait tant que son équipe marque de son empreinte, la première participation algérienne dans un Mondial des clubs, au point qu'il trouve toujours de la peine pour digérer l'échec en quarts de finale. Pis, il a «boudé» tout le monde à l'hôtel où son équipe a pris ses quartiers à Marrakech depuis dimanche, ne faisant que rarement ses apparitions. Même ses relations avec la presse, lui qui est réputé pour être un bon communicateur, sont devenues limitées. Dans sa seule déclaration faite depuis le match de samedi, il a, à nouveau, montré son mécontentement par rapport aux joueurs et au staff technique. Ce n'est pas tout, puisqu'il a même indiqué qu'il comptait se réunir avec son entraîneur pour lui «demander des explications» sur la piètre prestation de l'Aigle noir contre Auckland City. Dans une telle situation, une victoire contre Western Sydney, synonyme d'une cinquième place au classement final du «Mondialito» sera «salutaire», de l'avis des observateurs, car elle éviterait tout simplement à l'Entente de sombrer dans une crise que personne ne prédisait avant son voyage marocain. Raison supplémentaire pour les coéquipiers du capitaine Farid Mellouli, de gagner leur deuxième et dernier match dans cette compétition.