A l'invitation des autorités algériennes, le ministre de l'Intérieur français, Bernard Cazeneuve, est attendu aujourd'hui à Alger où il doit effectuer une visite officielle de deux jours en Algérie. En plus de la sécurité intérieure dans les deux pays et la lutte antiterroriste, la circulation des personnes sera au centre des discussions entre l'hôte de l'Algérie et les hauts responsables algériens. Au cours de sa visite, le ministre de l'Intérieur sera reçu par son homologue algérien Tayeb Belaïz. Il sera également reçu par le Premier ministre Abdelmalek Sellal et probablement par Ahmed Ouhayia, chef du cabinet de la Présidence. Le ministre de l'Intérieur aura également des entretiens avec Aïssa Mohamed, ministre des Affaires religieuses et des Wakfs. L'hôte de l'Algérie poursuivra sa visite en compagnie du ministre du Commerce Amara Benyounès. Si le temps le permettra, il devra probablement rencontrer le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb et Mme Nouria Benghebrit, ministre de l'Education. En plus de la coopération entre les deux pays dans plusieurs domaines, le volet sécuritaire à savoir : La sécurité intérieure, la lutte antiterroriste et la circulation des personnes seront au centre des discussions entre les deux parties. Le sujet des «djihadistes» qui se trouvent dans les rangs des groupes armés islamistes que ce soit en Libye, Yémen, Irak et Syrie sera également abordé. Il est de même pour la sécurité des biens et des personnes et surtout des représentations diplomatiques en Algérie. Cette visite intervient dans un contexte spécial avec la célébration des fêtes de fin d'année. Ce sont ces moments que choisissent les forces du mal pour exécuter leurs opérations que ce soit d'enlèvement, assassinats ou attentats. Toute baisse de vigilance permettrait aux islamistes et aux groupes terroristes de mettre en application leur ignoble projet à savoir : réclamer des rançons, terroriser, faire plus de victimes et attirer sur eux les «feux de la rampe». L'Algérie et la France ont déjà connu une expérience amère un certain 24 décembre 1994. A l'époque, c'est un avion de la compagnie «Air France» qui s'apprêtait à décoller pour Paris qui a été détourné avec une prise d'otage des passagers de plusieurs nationalités. L'opération avait pour projet de faire exploser l'avion sur la tour Eiffel à Paris pour faire des centaines, voire des milliers de victimes. Alertés par leurs homologues algériens, les services de sécurité français ont réussi à passer le message à l'équipage. Ces derniers ont également réussi à convaincre les quatre terroristes en leur faisant savoir qu'il fallait atterrir à Marseille pour se ravitailler en kérosène. Le plan a bien fonctionné, le reste a été confié aux forces appartenant au «GIGN» qui ont réussi à délivrer les passagers tout en éliminant les quatre terroristes. L'Algérie et la France qui connaissaient par cœur cette tragédie ne devraient rien laisser au hasard afin d'annihiler toute tentative émanant de ces sanguinaires. La sécurité devrait être renforcée autour des sites stratégiques, bâtiments officiels, sièges des représentations diplomatiques, aéroports, gares et autres places publiques. Pendant cette période, la sécurité devrait être revue au quotidien afin de mettre à nu toute complicité émanant d'une quelconque partie. En somme, la lutte antiterroriste n'est pas uniquement l'affaire de l'Algérie, la France ou un autre pays. Tout le monde est concerné et ce sont pour ces raisons que les citoyens devraient collaborer avec les autorités de sûreté pour la sécurité de tous.