Comme nous l'avons annoncé dans notre précédente édition, le ministre français de l'Intérieur M. Bernard Cazeneuve a effectué une visite officielle en Algérie. Intervenant devant la presse, le ministre français a déclaré qu'il existe «Une grande confiance entre les deux pays, une belle amitié et une volonté partagée de faire les choses ensemble». Au cours de sa visite, l'hôte de l'Algérie a rencontré le Premier ministre Abdelmalek Sellal et plusieurs hauts responsables algériens. Lors de l'audience qui lui a été accordée par Abdelmalek Sellal, les deux parties ont procédé à l'examen de questions se rapportant aux relations qu'entretiennent les deux pays, essentiellement dans les domaines de la coopération sécuritaire et la circulation des personnes et des biens. Les deux hauts responsables ont exprimé leur satisfaction quant à l'évolution de ces relations et la nécessité de maintenir la concertation entre les deux pays. Au cours de la même audience, le Premier ministre Abdelmalek Sellal et M. Bernard Cazeneuve ont abordé la situation prévalant dans la sous-région. Le ministre de l'Intérieur français n'a pas manqué de saluer le haut niveau» de compétence et d'expertise de la police algérienne. «Il y a un très haut niveau de compétence et d'expertise au sein de la police algérienne», a affirmé M. Cazeneuve à la presse à l'issue de son entretien avec le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz. M. Bernard Cazeneuve a expliqué que les entretiens avec la partie algérienne ont été axés notamment sur la sécurité civile qu'«il s'agisse de la lutte contre les incendies en milieu urbain ou encore de la nécessité d'unir nos forces pour faire face aux grandes catastrophes naturelles». A ce sujet, Le ministre de l'Intérieur français a exprimé la volonté des deux pays «de relancer la coopération décentralisée et de favoriser la formation des cadres de haut niveau de l'administration et des collectivités locales». M. Bernard Cazeneuve a indiqué qu'il a été décidé à ce que les ministres de l'Intérieur des deux pays se réunissent désormais une fois par an pour veiller à ce que tous les accords de coopération soient mis en place d'une façon extrêmement volontariste. Il en est de même pour la mise en place d'un groupe de travail piloté par les secrétaires généraux des ministères de l'Intérieur des deux pays qui devraient également se réunir également une fois par an pour assurer un suivi des accords de coopération algéro-française. Le ministre de l'Intérieur français devrait ajouter, je cite : «Nous voulons une méthode efficace pour atteindre les objectifs tracés ensemble et de faire en sorte que là où il y a des objectifs, il y aura des résultats». Sur un autre plan, le ministre français de l'Intérieur a relevé l'existence d'une «grande confiance» dans les relations algéro-françaises, indiquant que les relations humaines influent «beaucoup» sur les relations entre deux pays «amis». «Il existe une grande confiance, une belle amitié et une volonté partagée de faire les choses ensemble», a-t-il conclu. Comme prévu, le ministre français de l'Intérieur a rencontré également le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa. Les deux ministres se sont exprimés devant les journalistes indiquant que les deux pays ont signé une convention portant sur la formation des imams algériens qui devraient être envoyés en France. Ces derniers devraient être formés sur la base des exigences de la République française. Cette formation permettra aux hommes de culte musulman d'apporter leur savoir sur le vrai islam aux fidèles et de lutter contre l'intégrisme et la barbarie de ceux qui prônent la violence et qui n'ont rien à voir avec les valeurs de cette religion. Sur la même convention, il a été décidé de rénover la Grande mosquée de Paris et l'Institut El-Ghazali.