Farid Ferragui, l'artiste qui a, des décennies durant, bercé les cœurs et transcendé les générations, animera deux galas artistiques ce week-end, vendredi et samedi, à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. L'annonce a été faite par le chanteur lui-même au cours d'une conférence de presse animée, samedi. L'auteur de «A yul I gevghan Thullas, Oh cœur épris de filles», qui a à son actif plus d'une vingtaine d'albums, est auteur-compositeur-interprète avec un style chaâbi propre à lui. «C'est mon style. Je m'y reconnais», a-t-il dit, annonçant, à l'occasion, la prochaine sortie, prévue au mois de mars, d'un nouvel album. «Au mois de février prochain, j'y serai au studio pour l'enregistrement d'un nouvel album», a fait observer celui qui, depuis l'entame de sa carrière artistique en 1981 avec la sortie de son premier album, «A yul I gevghan Thullas, Oh cœur épris de filles», a excellé dans l'évolution sans changement de thème, encore moins de style. «Je suis de cette catégorie de personnes qui ne changent pas», s'est-il plu à dire. Bien que l'évolution technologique que nul ne peut arrêter, influe sur le comportement humain. Interrogé sur le contenu donc la thématique développée et/ou à développer dans ce nouvel album, Farid Ferragui, a fait cas, entre autres, de chansons sentimentales qui constituent, a-t-il indiqué, les cendres du passé, en plus de «sa» vision sur la patrie. «J'ai chanté ce que j ai vécu, vu et ressenti s'agissant de l'amour et exprimé, avec une vision large, mon point de vue concernant la vie sociopolitique du pays», a rappelé l'artiste aux chansons d'amour, «réalistes», qui ont bercé et continuent à bercer les cœurs. Revenant sur les deux galas qu'il animera ce week-end à la salle de spectacles de la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, le conférencier, tout en exprimant sa joie de retrouver son public, a fait savoir que ce rendez-vous annuel est devenu, depuis quelques années déjà, une habitude. «Depuis 2008, je me produis, régulièrement, à Tizi Ouzou devant un large public qui constitue un support pour la chanson, en général, et qui m'encourage à travailler davantage», a-t-il dit, déplorant, au passage, le manque d'infrastructures adéquates dans les localités pour l'organisation de galas artistiques. «En dehors de Tizi Ouzou et de Béjaïa, et à un degré moindre, Bouira, point de facilités et d'ouvertures en zone berbérophone notamment, pour l'organisation d'un gala artistique», a relevé l'artiste invitant l'Etat et même le privé à investir dans les salles de spectacles destinées à accueillir des galas artistiques. «J'aurai aimé me produire dans les localités mais aussi dans les régions berbérophones, devant mon public, mais hélas ! point de facilités». Farid Ferragui, de son vrai nom, Ali Ferragui, est né le 25 octobre 1953 au village Taka, dans la commune de M'Kira (Draa El Mizan) au sud de Tizi Ouzou. Il est auteur-compositeur-interprète algérien d'expression kabyle. Farid Farragui est diplômé de l'Ecole normale de Tizi Ouzou. Il a d'abord exercé le métier d'instituteur puis de directeur d'établissement scolaire avant de se lancer dans la chanson. C'est en 1981, alors qu'il était à Paris, pour une formation dans le journalisme, qu'il produit son premier album intitulé «A yul I gevghan Thullas, Oh cœur épris de filles».