Les membres de l'Assemblée populaire communale, les représentants de la direction des transports, de la Sûreté de wilaya, les élus de l'APW, les gérants des stations de bus et autobus ainsi que des cadres de l'administration communale se sont réunis dernièrement. Sous la direction du président de l'APC de Annaba, ils ont abordé l'ensemble des problèmes liés à la circulation routière et le transport des voyageurs dans la commune du chef-lieu. Il s'agit d'un épineux dossier qui a monopolisé une bonne partie des débats de cette rencontre. «Nous sommes tous concernés par l'élaboration d'un plan de circulation et des transports. Il ne faut plus se limiter à faire l'inventaire des problèmes mais proposer des solutions », explique le P/APC. C'est loin d'avoir été le cas à l'issue de la réunion où chacun des participants paraissait n'avoir rien à proposer. Et pourtant la situation du secteur impose l'urgence dans la prise de décisions à même de mettre un terme à la totale anarchie dans la circulation automobile, celle piétonnière, le stationnement, l'entretien et la maintenance des stations routières Souidani-Boudjema, Kouch- Nourredine et Sidi-Brahim. Les interventions des uns et des autres n'ont pas été à la mesure des attentes des citoyens « Des solutions existent. Il ne manque que la manière de les traiter pour mettre un terme à l'anarchie qui sévit depuis des mois dans la commune du chef-lieu. Ce qui nous impose de penser à l'élaboration d'un plan de circulation et un autre pour le transport », assure le président de l'APC. Il a souligné la nécessité de s'attaquer au plus gros morceau que constitue la circulation des bus et autobus dans la ville. « Il est intolérable de voir circuler des bus et autobus, des tas de ferraille, brinquebalants et déglingués, représentant de sérieux risques pour les passagers », a martelé encore une fois le numéro un de la commune de Annaba. Il semble qu'il n'ait pas été entendu par ceux qui ont, dans leur intervention, s'écouter beaucoup plus parler que d'avancer des solutions. Certains ont même fait dans le social en se positionnant en défenseur des gérants des 3 stations routières de Annaba. Tout porte à croire que ni les élus, ni les administrateurs et encore moins la direction des transports, ne se sont déplacés sur le site pour constater la dégradation avancée des 3 stations. L'on est arrivé à la conclusion qu'en fait de cahier des charges appelé à être respecté par les gérants, il s'agit beaucoup plus d'un deal. «L'on a éprouvé des difficultés à trouver des gérants pour nos stations routières », a indiqué un des élus. Cet élu comme ses homologues présents semblent ne pas avoir pris note que dans ces stations, la saleté, le manque d'hygiène, l'insécurité, l'anarchie dans les entrées et sorties des bus et l'occupation des quais, l'état des lieux, les locaux loués aux buralistes et autres cafetiers et dépourvus de toute hygiène, sont un quotidien indigne d'une ville comme Annaba. Et pourtant, des centaines de jeunes inscrits sur le registre d'une des agences à l'emploi, n'hésiteraient pas à prendre en charge cette gérance à grands bénéfices. L'on n'ira pas jusqu'à demander l'ouverture d'une enquête judiciaire sur les chiffres contradictoires avancés par la commune et les gérants quant au taux de fréquentation de ces stations par les bus et autobus. Lors de cette rencontre, il a été également question de déplacer les stations Kouch et Souidani vers un lieu à dénicher. C'est là que normalement devrait intervenir le CALPIREF qui dispose d'un terrain spacieux du côté de la cité Seybouse dont la situation a fait couler beaucoup d'encre et de salive. Les stations routières étant des sites d'utilité publique, ne serait-il pas judicieux de l'affecter à la réalisation d'une nouvelle infrastructure de ce genre ? La question reste posée tout autant que celle relative au devenir du plan de circulation élaboré il y a quelques années par la direction locale des travaux publics. Ce plan avait été approuvé par des experts en la matière. L'on ne pourra pas dire qu'il n'est plus d'actualité avec la future réalisation du tramway de Annaba. Or le concepteur de ce plan avait travaillé jusqu'à l'horizon 2030. Maintenance et hygiène des moyens de transport public, redynamisation de la commission mixte des transports, création de parkings à étages, de points giratoires et de contournements, mise en place de feux tricolores, respect des horaires fixes d'arrêt et de stationnement des bus... ont été d'autres aspects abordés par les participants. De solution, il n'y en pas eu, si ce n'est celle d'impliquer à l'avenir les universitaires dans les différentes approches liées à l'amélioration du cadre de vie des habitants. Quant à l'anarchie qui sévit dans la circulation et dans les stationnements, on en reparlera peut-être un jour.