La circulation routière a été bloquée hier par les bus privés de transport desservant l'ensemble des cités de la commune de Annaba. Comme obéissant à un mot d'ordre, les chauffeurs ont pris possession du rond-point névralgique d'El Hattab. Ils ont paralysé tout le secteur en abandonnant leur véhicule au beau milieu de la route avant de disparaître dans la nature. Leur réaction serait motivée par l'autorisation accordée par l'APC de Annaba à la Société de transport de Annaba (STA) de créer et d'exploiter une station terminus au niveau de ce rond-point. Cette décision aurait été imposée par les brutalités physiques et verbales des chauffeurs et receveurs des bus privés commises sur les agents de la STA. Avec leurs engins, ces derniers étaient même interdits d'accès à l'intérieur des deux gares routières, celle urbaine de Souidani Boudjema et Kouch Nourredine pour l'interurbain. Quelques mètres plus loin, le premier représentant du syndicat des transporteurs privés squatte avec ses bus depuis des années la voie publique Okba Ben Nafâa sans que cela entraîne une réaction similaire. Lundi après-midi, l'anarchie était à son comble au centre-ville de Annaba. Faisant fi de toutes les lois de la République et sous les yeux du service d'ordre, les transporteurs ont imposé la leur. Ils ont contraint les usagers à destination des cités lointaines et à forte concentration de population à faire appel aux taxis ou à faire le trajet à pied. « Les transporteurs à l'origine de cette anarchie seront sanctionnés par le retrait de leur agrément. Nous avons pris note de l'immatriculation des bus qui ont bloqué la circulation. Il est inconcevable que les lois de la République soient ainsi bafouées », a indiqué un cadre représentant la direction du transport de la wilaya de Annaba, présent sur les lieux.