Ils ont failli se faire dévorer par les lions de l'Afrique du Sud si ce n'est cet homme nommé M'bolhi, sans lequel plusieurs buts auraient été repêchés du fond des filets. Les minutes qui froissaient les 90'+4 de jeu, étaient les plus longues. Avant le premier baroud de l'adversaire, il y avait ses très belles actions menées de bout en bout par les favoris, oubliant ainsi le gardien M'bolhi durant presque 9'. Ce qui avait rassuré les Algériens, Egyptiens et les Mauritaniens, qui étaient dans les gradins dont les derniers avaient confectionné pour nos supporters, les drapeaux aux couleurs nationales. Les choses se confirmaient pour les Verts notamment après ce coup franc de Ghoulam dés la 8' des 30 mètres, qui obligea le gardien Keet à intervenir par deux fois. Mahrez (8') rappellera, quant à lui, à la défense adverse, qu'ils sont encore sur leur périmètre après son tir croisé. Mais malgré ces actions, les Fennecs ont été largement mis en difficulté. On remarquera l'avant-centre Slimani qui était introuvable pour ses coéquipiers en soutien, alors que Feghouli, Mahres et Brahimi se cherchaient sur un terrain dominé par les Bafana Bafana qui étaient en revanche, à l'aise dans le jeu de contre avec leur variété dans le jeu, plus de vivacité, à l'image de leur ouverture du score dés la 51'. Ce premier but des Bafana Bafana, suivi de leur penalty raté, l'égalisation surprise des Verts, puis leur second, puis leur troisième but, un lot de buts qui illumine une première victoire dans cette CAN, qui ne signifie pas que le train est sur les rails. Le sélectionneur Christian Gourcuff a reconnu à la fin de la partie que ce n'était pas encore gagné. Les erreurs tactique et technique relevées serviront de base de réflexions et d'analyses afin d'éviter à ce que la prochaine sortie face à l'ogre ghanéen ce vendredi à 17h, ne soit pas celle qui remettrait le compteur à zéro, et qui obligerait le retour à ces fameux calculs d'une école primaire. Les avis des acteurs se croisent après la rencontre : «Nous avons fait dix bonnes premières minutes et ensuite, les Sud-Africains nous ont perturbés avec leur vitesse. Du coup, la confiance a changé de camp. On a eu un grand trou au niveau de la défense et tous les joueurs disaient qu'ils n'avaient plus de jus», a expliqué Gourcuff. Pour Sofiane Feghouli, «il nous reste deux matchs de poules, il faut bien récupérer la prochaine confrontation face au Ghana sera plus simple à gérer». Aïssa Mandi avoue, «il va vraiment falloir gérer mieux nos moments faibles. Le penalty raté nous a servi d'électrochoc pour rebondir et revenir dans le match». Djamel Mesbah est catégorique : «On a pas douté. L'équipe est mature et c'est de bon augure pour la suite. Cette victoire va nous donner de la confiance et nous en avons». L'ailier gauche de la Sampdoria de Gênes affiche sa satisfaction sans détour alors que Slimani reconnaît, «ce n'était pas une mer calme, mais nous avons réussi à défier cette vague, qui était sur le point de nous noyer... La prochaine rencontre sera aussi difficile, mais nous avons encore quelques jours pour passer au scanner nos erreurs». Bentaleb parle de l'essentiel, les trois points : «Nous sommes heureux. Mais M'Bolhi a sauvé le match.» M'Bolhi a précisé : «Ouf, Hamdoulah. On est passé à deux doigts d'une catastrophe. Mais l'égalisation est pour beaucoup dans le réveil de mes co-équipiers. Je continuerai à y croire parce que nous n'avons pas le droit de ne pas l'être. Brahimi s'est confié à Canal+ : «Ce n'était pas une promenade. Nous avons eu à faire à une équipe très bien structurée, décidée à jouer le tout pour le tout. Nous avons souffert, il faut le reconnaître, mais comme on dit chez nous, Hamdoulah, nous avons redressé la barre. Une victoire pour l'Algérie, pour notre peuple, nos ami, nos familles, le reste est encore difficile. D'ici vendredi, nous aurons tout le temps de passer au crible nos erreurs».