Seulement 328 professeurs sur un total de 6 802, soit un taux de 4,8%, ont observé le mot de grève dans les établissements primaires et moyens de la wilaya d'Aïn Témouchent, a estimé la direction de l'éducation de la wilaya dans un communiqué remis hier matin à la presse. Ce mouvement de grève observé a été fortement déploré par la Fédération des associations des parents d'élèves de la wilaya par le biais de son président, M. Sellak Habib. Le même communiqué indique que 102 enseignants du primaire, 226 du moyen, 3 adjoints d'édu-cation et 11 censeurs. Aucun professeur du secondaire ni chef d'établissement n'ont observé la grève. Par contre, le chargé de l'organique au sein du syndicat UNPEF, le taux de grève varie entre 60 à 65 % dans les établissements primaires et moyens. En riposte, la Fédération des associations des parents d'élèves de la willaya d'Aïn Témouchent, par le biais de son président, M. Sellak Habib, a déclaré au journal : « Nous déplorons toute grève qui porte atteinte à nos enfants. Nous refusons que les élèves et leurs parents en soient les victimes. Il faut savoir que les grèves ont pénalisé pratiquement le tiers de la population algérienne. Nous sommes pour l'amélioration de la sériation des professeurs mais qu'elle ne se fasse pas sur le dos des infortunés élèves ». Dans les lieux publics, tous les échos enregistrés ont dénoncé ces grévistes qui portent un grave préjudice aux élèves et au pays. A leurs yeux, une poignée de professeurs sont sur le point de partir à la retraite et ne cherchent qu'à gonfler leurs salaires au détriment des élèves qui sont pris en otage. Comment admettre en pleine période de scolarité que ces enseignants «refusent» d'enseigner à quelques semaines des examens de fin d'année scolaire alors qu'ils se bousculent pour donner des cours particuliers ? Les parents des élèves ont interpellé les autres autorités de l'Etat pour intervenir afin d'éviter des conséquences néfastes sur la scolarité des élèves et leur avenir. Il faut mettre un terme aux grèves répétées de ces « enseignants » qui en abusent. L'intérêt des enfants et de l'Algérie passe avant toute considération personnelle et syndicale ou conflits. Il est temps alors que le législateur revoie le droit de grève qui ne devrait être accordé que par la justice après le dépôt d'un préavis préalablement établi. Seule la justice devrait être habilitée à se prononcer sur la légalité de ce mouvement de grève et mettre fin à l'anarchie et à la mani-pulation.